Le Brent à 82,27 dollars mercredi à Londres
Les prix du pétrole reculaient légèrement mercredi après avoir atteint plus tôt dans la journée de nouveaux plus hauts en plusieurs années tandis que le prix du gaz européen culminait à de nouveaux sommets.
Dans la matinée, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre était en baisse de 0,35% par rapport à la clôture de la veille, à 82,27 dollars à Londres.
A New York, le baril de WTI pour le mois de novembre abandonnait 0,44% à 78,58 dollars.
Les deux contrats de référence ont cependant atteint en tout début de séance européenne 83,47 dollars et 79,78 dollars le baril, une première pour le Brent depuis octobre 2018 et pour le WTI depuis novembre 2014.
Selon les analystes, le pétrole bénéficie des incertitudes concernant les approvisionnements en énergie, « car les réserves de charbon, de gaz naturel et de brut semblent se resserrer ».
La réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés via l’accord Opep+ lundi « n’a fait qu’exacerber le problème » suite à sa décision d’ouvrir les vannes d’or noir autant que le marché pouvait l’espérer.
Suivant son plan de juillet, l’Opep s’est contenté d’une augmentation de la production globale mensuelle de 400.000 barils par jour pour novembre.
L’augmentation de près d’un million de barils des stocks de brut aux Etats-Unis rapportée mardi par l’American Petroleum Institute (API), la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier aux Etats-Unis, contribuait à ralentir l’envolée récente des cours du brut.
L’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), aux estimations jugées plus fiables sur cette évolution hebdomadaire, publiera ses propres chiffres sur les stocks plus tard dans la journée.
Les stocks de brut sont scrutés de près par les observateurs et acteurs de marchés, la vitesse à laquelle ils se réduisent aidant à apprécier l’ampleur du déficit entre l’offre, contrainte, et la demande, solide.
Le marché du gaz connaissait de son côté une nouvelle séance très active: le marché européen de référence, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, affichait une hausse de 30,15% à 151,00 euros le mégawattheure (MWh) .
Pour expliquer cette hausse, les analystes évoquent un ensemble de facteurs composés « de prix élevés de l’électricité, de faibles stocks de gaz dans le monde entier, d’une offre limitée en provenance de Russie et la possibilité d’un hiver plus froid ».