Événement

L’Algérie a adopté une approche globale pour faire face au phénomène du trafic de migrants et la traite des personnes

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, M. Brahim Merad, a affirmé, lundi à Alger, que l’Algérie avait adopté, au cours des dernières années, une approche globale et multidimensionnelle pour faire face au phénomène du trafic de migrants et de la traite des personnes, tout en adaptant ses mécanismes à l’évolution des méthodes criminelles associées à ce fléau.

« Convaincue de l’importance des enjeux liés à ce phénomène et conformément aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a adopté, au cours des dernières années, une approche globale et intégrée aux dimensions juridique, sécuritaire, opérationnelle et humanitaire, mise en place en coordination avec toutes les parties prenantes », a indiqué M. Merad dans une allocution prononcée à l’ouverture des travaux du Forum scientifique sur la migration.

« Les mécanismes de cette approche sont sans cesse renforcés, développés et adaptés à l’évolution des méthodes criminelles associées à ce phénomène », a ajouté le ministre.

Il a, à cet égard, souligné le souci des pouvoirs publics de « mettre en place un cadre juridique actualisé et intégré, au diapason des normes internationales en matière de lutte contre ces crimes transfrontaliers, fondé sur des législations strictes permettant aux services de sécurité et aux instances judiciaires de contrecarrer efficacement les réseaux de trafic et de traite des personnes, dans le respect des droits et de la dignité des individus ».

A ce propos, M. Merad a rappelé la promulgation, en 2023, de la loi relative à la prévention et à la lutte contre la traite des personnes, qui définit clairement les moyens permettant d’identifier la traite et les modalités de sa prévention et la création du Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes, qui est notamment chargé d’élaborer des programmes et des actions de sensibilisation, de promouvoir la formation sur les dangers de la traite des personnes et de porter assistance aux victimes.

Mettant en avant les efforts des corps sécuritaires dans la lutte contre le crime organisé grâce au « renforcement de leur niveau de vigilance et de leur présence opérationnelle », le ministre a souligné que cet engagement et cette mobilisation avaient permis de « démanteler un nombre considérable de réseaux criminels activant dans ce domaine », de « déjouer leurs plans » et de « protéger de nombreuses victimes », et ce, « en adaptant et en modernisant constamment leurs méthodes de travail et en exploitant les technologies les plus récentes ».

Au sujet de la protection des migrants, il a assuré que « l’Etat veille à leur assurer une prise en charge humanitaire conforme aux valeurs de respect de la vie humaine, de solidarité et des droits de l’Homme ».

Evoquant les dangers liés à ce phénomène criminel, M. Merad a fait observer que « les approches unilatérales longtemps adoptées par divers pays ont montré leurs limites », d’où la nécessité, a-t-il dit, de « coordonner les efforts » et d' »établir une coopération étroite entre toutes les parties concernées ».

A cette occasion, le ministre a salué le niveau de coopération et de coordination avec les instances onusiennes activant dans ce domaine, à l’instar de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ce qui a facilité, a-t-il dit, « le retour volontaire, en 2024, de plus de 8000 migrants clandestins dans les meilleures conditions », précisant qu’un programme « très ambitieux » a été élaboré avec le bureau de cette organisation en Algérie pour l’année en cours.

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