La littérature pour enfant souffre d’un manque d’intérêt
La littérature pour enfant souffre d’un manque d’intérêt en Algérie. C’est ce qui ressort de la conférence intitulée « Nous et l’enfant », animée par l’écrivain poète et enseignant universitaire, Hocine Abrous, et modérée par le directeur de la bibliothèque Mounir Bahad.Organisée récemment à la bibliothèque nationale d’El Hamma à l’occasion de la célébration de la journée internationale de l’enfance, la rencontre a porté sur la littérature destinée à l’enfance et son importance dans le développement cognitif et intellectuel, ainsi que la qualité de l’enseignement et de la pédagogie prodiguées à l’enfant, dans notre pays.
Bahadi : L’enfant est l’avenir de l’humanité
Bahadi, en introduction, souligne que « tout ce qui s’écrit sur l’enfant, que ce soit poésie, prose, pensée, philosophie ou science, est en réalité une écriture sur l’avenir de l’humanité ». Il regrette ce pendant que « l’intérêt porté à littérature pour enfant soit malheureusement insuffisant et même rare, bien qu’elle soit essentielle».Pour sa part, Abrous, affirme que « pour pouvoir écrire pour l’enfant, il faut tout d’abord comprendre son monde et comprendre ses états psychologiques, ses orientations, et être capable de trouver le model idéal d’écriture qui puisse l’intéresser ».
Abrous : « L’enfant se sent prisonnier de l’école »
Abrous soulève aussi le problème de la pédagogie dans les écoles algériennes, déclarant que « la société, que ce soit l’école ou la famille, n’a pas donné à l’enfant l’intérêt nécessaire dont il a besoin ». Dans bien des cas, souligne-t-il « L’enfant se sent prisonnier de l’école, et le phénomène de destruction de livres et cahiers, à la fin de l’année, peut être interprété comme une vengeance sur cette institution et ce système scolaire qui n’a pas su le captiver ». Il estime également que «beaucoup d’enseignants manquent de maitrise de la pédagogie de l’enfant, et n’arrivent pas à établir une bonne communication afin de créer en lui l’intérêt espéré pour un bon apprentissage ».