
Les questions afférentes à la politique cinématographique en Afrique, au renforcement de la coopération dans le domaine et aux voies de développement de l’industrie cinématographique, ont focalisé les débats des participants au festival international du court-métrage de Timimoun (13-18 novembre).
Le directeur technique et artistique du festival, Fayçal Sohbi, a indiqué que les rencontres et tables rondes ayant rassemblé une pléiade de cinéastes, de critiques et d’académiciens, sous la conduite de cadres du Centre algérien de développement cinématographique, ont été une occasion de mettre en lumière la réalité et les perspectives des festivals cinématographiques en Afrique, et les voies susceptibles de les promouvoir et de développer l’industrie du cinéma, à travers notamment des partenariats et la consolidation de la coopération entre les centres cinématographiques africains.
Le producteur Burkinabé et programmateur du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), Ousmane Boundaone, estime, de
son côté, que l’avenir du cinéma africain se concrétisera à travers une industrie cinématographique intégrée et l’encouragement d’œuvres cinématographiques communes exprimant les centres d’intérêt de l’individu dans le continent africain.
Et de souligner, à ce titre, que «le cinéma africain doit se construire de lui-même, localement, avant de s’internationaliser, et ce en optimisant l’exploitation des espaces et moyens disponibles».
Pour sa part, le comédien et réalisateur mauritanien, Salem Dendou, voit 0.dans le festival international du court-métrage de Timimoun «un plus» d’excellence à la liste des festivals cinématographiques, ajoutant que la dimension africaine qui lui a été donnée, conforte «le prolongement de la Culture africaine authentique».
L’intervenant a également mis en valeur la place de Timimoun comme «une des places civilisationnelles et culturelles de dimension africaine, et ce depuis un passé lointain», tout en mettant en avant l’intérêt de tirer avantage des fabuleux espaces naturels que recèle l’Algérie pour la production et la distribution des œuvres cinématographiques africaines.
Le directeur du Centre sénégalais de production cinématographique, Germain Coly, a lui salué la distinction accordée à son pays, en tant qu’invité d’honneur du festival, ajoutant que son pays a participé avec six (6) courts-métrages traitant de thèmes divers reflétant la vie quotidienne au Sénégal.
Dans le même sens, le jeune réalisateur tunisien, Abdeldjalil Fiddi, a souligné que la «plupart des films en compétition reflètent la culture africaine, preuve que l’Afrique est en mesure d’être un espace attractif de cinéma et que sa voix peut s’affirmer à l’international».
Pour rappel, les participants au festival sont en compétition pour les prix des meilleurs courts-métrages patriotique, documentaire et de conte, en plus des prix récompensant les meilleurs scénario et réalisation.
Pas moins de 62 films issus de 31 pays, dont 23 africains, sont en lice à cette première édition du festival international du court-métrage de Timimoun.




