La conjoncture difficile n’a pas eu raison de la détermination de l’Etat à préserver son caractère social
Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane a affirmé, lundi à Alger, que « la conjoncture difficile qu’a connue notre pays n’a pas eu raison de la détermination de l’Etat à préserver son caractère social », relevant que les efforts de l’Etat en matière de renforcement des acquis sociaux « ont été traduits par l’amélioration de la place de l’Algérie dans les classements internationaux ». Présentant la Déclaration de politique générale du Gouvernement devant les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), le Premier ministre a indiqué que « notre pays a connu une forte propagation du Covid-19, ce qui a contraint le Gouvernement à orienter tous ses efforts dans le sens de la lutte contre ce virus et ses répercussions à tous les niveaux ». « Toutefois, cette conjoncture difficile n’a pas eu raison de la détermination de l’Etat à préserver son caractère social qualifié par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune de conviction immuable », a soutenu M. Benabderrahmane, citant, à cet égard, les mesures prises « visant la relance de l’activité économique, l’allègement des charges sur les entreprises impactées et le soutien au pouvoir d’achat du citoyen ». Selon le Premier ministre, l’effort du Gouvernement en matière d’acquis sociaux « se confirme par l’amélioration de la position » de l’Algérie dans les classements internationaux, notamment en matière de développement humain et de lutte contre la pauvreté. L’Algérie, selon le dernier rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement (P.N.U.D.), se positionne parmi les pays qui ont un indice élevé du développement humain (IDH) qui a atteint 0,748. Elle est la 1ère en Afrique du nord, la 3è en Afrique », a-t-il précisé. Le budget annuel alloué aux transferts sociaux directs « a dépassé les 5.000 milliards DA », a fait remarquer M. Benabderrahmane mettant en avant « la mesure prise par le Gouvernement en application d’une instruction du président de la République relative à l’exonération des salaires inférieurs à 30.000 DA de l’Impôt sur le revenu global (IRG) par souci d’augmenter le pouvoir d’achat du citoyen ». La mesure en question a concerné plus de 5 millions de personnes, dont 2,6 millions de retraités, représentant une dépense fiscale de plus de 84 milliards DA/an, selon les chiffres avancés par M. Benabderrahmane. Ces indicateurs reflètent « les résultats de l’application des décisions et mesures sociales judicieuses décidées par le président de la République et l’attachement du Gouvernement à les concrétiser sur le terrain, à travers notamment la revalorisation des salaires, appliquée en mars 2022, à la faveur de la révision de la grille indiciaire des salaires, le réaménagement du barème de l’impôt sur le revenu global (IRG), ainsi que l’institution de l’allocation chômage, avec un total de 1.897.228 bénéficiaires au 31 août 2022″. M.Benabderrahmane a cité également la poursuite de l’insertion des bénéficiaires du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle, dont le nombre a atteint 245.620 bénéficiaires sur un total de 326.181, soit 75% de cette catégorie », arguant que « le parachèvement de l’opération est prévue pour la fin 2023 ». Il a, dans ce sens, mis en avant « les efforts du Gouvernement pour améliorer le niveau de prise en charge de certaines catégories, à travers la prise en charge de l’Education et de l’enseignement spécialisés en faveur de 30.862 enfants et adolescents handicapés. Ainsi, 1.500 projets sont réservés à cette catégorie, en sus de la protection des personnes âgées au titre d’une approche accordant la priorité à la réinsertion de cette catégorie en milieu familial ». Dans le cadre de la protection et la promotion de la famille et de la femme, les efforts du Gouvernement ont permis de faire bénéficier « plus de 36.000 femmes du programme national d’encouragement de la participation des femmes au foyer et en milieu rural au processus de production nationale ». « Plus de 13.000 personnes ont bénéficié du fonds de la pension alimentaire et près de 940.000 de l’allocation forfaitaire de solidarité », a ajouté, affirmant la prise en charge de « 1.300 femmes en difficulté, au cours du premier semestre 2022, et la prise d’une série de mesures exceptionnelles dans le cadre de la préservation et consolidation des systèmes de sécurité sociale et de retraite ». Dans le cadre de l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens, le Gouvernement a décidé de « revaloriser les pensions et allocations au titre des années 2021-2022 allant de 2 a 10% », a-t-il ajouté, rappelant que cette revalorisation perçue a partir du 1 mai 2022, a concerné plus de 3.600.000 bénéficiaires, ayant induit une incidence cumulée de 93,44 milliards DA ».