International

LA CAPITALE DU DARFOUR SOUDANAIS AUX MAINS DES FSR : Alerte aux massacres à El-Fasher

L’UA a souligné que les auteurs de ces actes odieux devront «rendre des comptes» et a appelé à une cessation immédiate des hostilités, ainsi qu’à l’ouverture de couloirs humanitaires.Moins de 24 heures après la chute de la ville d’El Fasher, capitale du Darfour-Nord, aux mains des Forces de soutien rapide (FSR), des informations de plus en plus fiables et étayées, décrivent des scènes d’horreur, condamnées unanimement par des organismes internationaux, ont rapporté plusieurs médias internationaux.Dans un communiqué commun, rapporté hier par le site d’information d’Al Jazeera, la force conjointe des mouvements combattant aux côtés de l’armée régulière soudanaise, a déclaré que les Forces de soutien rapide ont commis des crimes odieux contre des civils innocents à El Fasher, liquidant et tuant plus de 2.000 civils non armés les 26 et 27 octobre, dont la plupart étaient des femmes, des enfants et des personnes âgées.Le ministère soudanais des Affaires étrangères avait déclaré que le gouvernement soudanais condamnait dans les termes les plus forts ce qu’il décrivait comme «les horribles crimes terroristes commis par la milice des Forces de soutien rapide à El Fasher, la capitale de l’État du Darfour du Nord». Dans un communiqué publié tôt hier et rapporté par la même source, il a affirmé que les Forces de soutien rapide «ont commis et continuent de commettre des meurtres racistes systématiques et de terroriser des civils non armés, y compris des femmes, des enfants et des personnes âgées, dans des scènes choquantes documentées par leurs auteurs avec fierté et audace, révélant leur nature criminelle, qui est une profession de sang et de terrorisme».Pour sa part, le ministre de la Santé du Darfour, Babiker Hamdeen, a déclaré que des milliers de civils ont été tués dans la ville d’El Fasher au cours des deux derniers jours. Le ministre a noté que le nombre de victimes n’a pas pu être déterminé en raison de la panne de communication, et que des personnes à l’extérieur ont confirmé la mort de milliers de personnes à El Fasher.D’autres sources parlent, se basant sur des analyses des vidéos et des images satellite, d’un «processus systématique et intentionnel de nettoyage ethnique». Pour sa part, Le Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU a fait état d’«exécutions atroces» et de «violences sexuelles».Cela étant, face à cette escalade de la violence, les organismes internationaux ont réagi avec une condamnation unanime. L’Union Africaine (UA), par la voix du président de sa Commission, Mahmoud Ali Youssouf, a condamné «avec la plus grande fermeté» les atrocités et les «crimes de guerre présumés». L’UA a souligné que les auteurs de ces actes odieux devront «rendre des comptes» et a appelé à une cessation immédiate des hostilités, ainsi qu’à l’ouverture de couloirs humanitaires. De son côté, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, a alerté sur le «risque croissant d’atrocités motivées par des considérations ethniques».Enfin, l’Union européenne (UE) s’est déclarée «gravement préoccupée», appelant à «la désescalade». «Nous veillons à ce que toutes les violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme soient documentées», a affirmé un porte-parole de la Commission européenne.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page