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La CAN prochain défi majeur des Verts

Au terme d’un scénario haletant et d’une victoire au forceps arrachée dans les dernières minutes face à l’Ouganda (2-1), mardi soir, dans une ambiance de feu au stade Hocine Aït Ahmed de Tizi-Ouzou, les Verts ont bouclé triomphalement les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Déjà qualifiés et assurés de la première place du groupe G, les Verts ont démontré qu’ils ne manquaient ni de fierté ni de caractère, des vertus propres aux sélections conquérantes.

Amoura meilleur buteur des éliminatoires

Cette rencontre, pourtant sans enjeu majeur sur le plan comptable, avait tout d’un test psychologique. Face à un adversaire accrocheur, porté par l’envie de battre un mondialiste, les hommes de Vladimir Petkovic ont dû faire preuve d’une grande force mentale pour, au final, renverser admirablement la vapeur grâce notamment à son baroudeur, Mohamed Amoura, également meilleur buteur de cette campagne qualificative au Mondial avec 10 réalisations, tirant le tapis sous les pieds de la star des Pharaons égyptiens, Mohamed Salah (9 buts). Loin d’une prestation parfaite, ou les compartiments du milieu et de la défense ont montré des signes de fébrilité auxquels faudra trouver des solutions urgente, la sélection algérienne a néanmoins affiché une volonté de fer et une grande force de caractère.Cette “remontada” symbolise plus qu’un simple succès de prestige, elle illustre une mentalité retrouvée. Depuis plusieurs mois, Petkovic s’attelle à redonner à la sélection une âme collective, une capacité à réagir dans l’adversité. Face à l’Ouganda, on a senti un groupe uni, solidaire, conscient de ses limites mais déterminé à les surmonter. Ce caractère combatif pourrait bien être la clé des prochaines grandes échéances, à commencer par la Coupe d’Afrique des Nations 2025 prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. Un tournoi en prévision duquel le public algérien attend un sursaut d’orgueil des coéquipiers de Nabil Bentaleb surtout après les déconvenues des deux dernières éditions au Cameroun et en Côte d’Ivoire.

Belghali, Maza, et Hadj Moussa, des jeunes prometteurs

Le la a été donné par les supporters lors de la victoire contre la Somalie le 13 de ce mois dans la belle arène oranaise de Miloud-Hadhefi. « Echaâb yourid la coupe d’Afrique – Le peuple revendique le titre africain » scandait des milieux d’amoureux des Verts, arrivés des quatre coins du pays à El-Bahia. L’optimise est tel que la nouvelle composante de l’EN donne de l’espoir au public où se mêle l’expérience des Mahrez, Bensebaïni, Mandi, Bounedjah, et la fougue des jeunes pépites aux dents longues dont notamment les Belghali, Dorbal, Chergui, Maza et Hadj-Moussa.Le latéral droit Rafik Belghali et le jeune milieu offensif Ibrahim Maza, ainsi que le remuant Hadj-Moussa, ont laissé entrevoir de belles promesses. Leur intégration progressive dans un effectif désormais plus homogène conforte la vision d’un staff qui mise sur la complémentarité et la concurrence saine pour faire émerger un collectif fort en mesure de s’affirmer durablement sur la scène continentale et mondiale. Il faudra reconnaître, néanmoins, les insuffisances tactiques qui persistent après 20 mois d’activité de l’actuel encadrement tactique. La défense demeure, en effet, le plus grand point faible qui inquiète les techniciens et les observateurs à quelques semaines du coup d’envoi de la CAN.

2 matchs amicaux en novembre

Le rassemblement de novembre prochain, avec deux rencontres amicales éventuellement contre l’Arabie Saoudite et le Cap-Vert, également mondialistes, s’annonce, du coup, vital pour corriger les lacunes observées et affiner les automatismes. Car si les individualités ne manquent pas, la différence se fera dans la constance, la cohésion et la capacité à maintenir ce même esprit conquérant. Il s’agit, en effet, du principal chantier sur lequel le sélectionneur Vladimir Petkovic et ses collaborateurs sont tenus de disséquer afin de mettre en place un plan efficace pour y remédier.À huit mois du Mondial et à deux de la CAN, ce groupe semble enfin avoir trouvé son moteur, à savoir l’orgueil. Ce dernier, dans le football moderne, est loin d’être un garant de performances, le travail tactique reste le paramètre primordial qu’il peaufine pour espérer donner davantage de joie aux supporters. Amoura en a fait déjà la promesse après le succès sur les ‘’Grues’’ de l’Ouganda.

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