
Les participants à la journée parlementaire organisée, mardi à Alger, sur « l’approche algérienne dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé » ont recommandé de poursuivre les efforts pour faire face à ces phénomènes, à travers une stratégie alliant dissuasion sécuritaire et renforcement du développement à tous les niveaux.
Organisée par l’Assemblée populaire nationale (APN) à l’occasion de la célébration du 63e anniversaire de la Fête de la Victoire (19 mars 1962), les participants à cette journée ont estimé que « le développement de l’approche socioéconomique en sus de l’approche sécuritaire est à même de contrer le terrorisme et le crime organisé ».
Ils ont, par ailleurs, souligné la nécessité de « renforcer le développement, notamment dans les régions frontalières, et de mettre en place de nouveaux mécanismes pour lutter contre la traite des êtres humains et la migration clandestine, des phénomènes susceptibles d’être une source majeure pour le crime organisé ».
A cet égard, les participants ont recommandé l’élaboration d’un projet de loi sur « la migration clandestine » et « la coordination avec les pays voisins, notamment ceux du Sahel, afin d’explorer des solutions anticipatives pour tarir les sources du terrorisme ».
L’accent a en outre été mis sur « l’importance de surveiller la pensée extrême, aussi bien séparatiste que religieuse, et de poursuivre la réconciliation nationale, tout en développant un discours médiatique contre la propagande terroriste ». Ils ont également appelé à l’émission d' »un timbre postal symbolisant la cohésion nationale et la lutte contre le terrorisme ».
Par ailleurs plusieurs interventions ont été présentées lors de cette rencontre. Ainsi, le représentant du ministère de la Défense nationale, M. Omar Mohamedi a évoqué, dans sa communication, « les premières étapes de l’apparition de la pensée extrémiste en Algérie et ses répercussions, ainsi que la stratégie adoptée par l’Etat au début des années 90, en vue d’y faire face ».
Quant au représentant du ministère de la Justice, M. Abderrezak Bensalem, il a, à son tour, abordé « le système juridique et judiciaire adopté par l’Algérie dans l’objectif d’éradiquer le terrorisme et de prendre en charge ses victimes ».
De son côté, le représentant du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), dont le siège est à Alger, Richard Bo, a mis en avant « la nécessité de s’intéresser au développement et de prendre en charge les problèmes des jeunes, étant la catégorie ciblée par l’enrôlement au sein des organisations criminelles et terroristes ».