Journée mondiale de l’enfance : les yeux braqués sur la tragédie des enfants à Ghaza
Le monde célèbre lundi la Journée de l’enfance, une occasion unique de sensibiliser la communauté internationale aux droits de cette frange fragile de la population, au moment où les enfants palestiniens sont privés de leurs droits les plus élémentaires et paient un lourd tribut depuis le début de l’agression barbare sioniste le 7 octobre dans la bande de Ghaza.
La Journée mondiale de l’enfance a été créée en 1954 et est célébrée chaque année le 20 novembre afin de promouvoir le respect et les droits des enfants.
Le 20 novembre marque aussi le jour de l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU de la Déclaration des droits de l’enfant en 1959, et de la Convention relative aux droits de l’enfant, signée en 1989. La Convention reconnaît notamment le droit des enfants à la santé, aux soins, à l’alimentation, à l’eau et à l’assainissement et à une chaise dans une salle de classe, même s’ils vivent avec un handicap ou dans des zones de guerre.
Les mères et les pères, les enseignants, les infirmières et les médecins, les dirigeants ou les militants de la société civile, les chefs religieux ou de communautés, les chefs d’entreprises et les professionnels des médias, de même que les jeunes et les enfants eux-mêmes, peuvent jouer un rôle important et faire de cette Journée mondiale de l’enfance un événement à part dans leur société, pour leur communauté ou pour leur pays.
Placée cette année sous le thème: « Pour chaque enfant, tous ses droits », la Journée mondiale de l’enfance offre à tout le monde une occasion unique de sensibiliser le public aux droits de l’enfant, de promouvoir et de mettre en lumière ceux-ci, mais aussi de transformer cette date en actes concrets en faveur des enfants partout dans le monde.
Toutefois, la Journée mondiale de l’enfance intervient cette année dans un contexte extrêmement particulier, marqué par la hausse des violations des droits de l’enfant dans de nombreux pays en conflit à travers la planète, notamment en Afrique et au Proche-Orient.
Dans les pays en guerre, les enfants continuent d’être recrutés et utilisés par les parties aux conflits, ce qui constitue une grave violation des droits de l’enfant. Viennent s’ajouter à cela le refus de l’accès de l’aide humanitaire pour des milliers d’enfants à travers le monde, les enlèvements, les viols et d’autres formes de violence sexuelle qui ont augmenté de plus de 20% l’an dernier. De même, les attaques contre les écoles et les hôpitaux se sont accrues.
Les enfants palestiniens « dépossédés de leur enfance »
En Palestine occupée, des dizaines de milliers d’enfants sont massacrés de sang froid par l’armée d’occupation sioniste notamment depuis le début des bombardements le 7 octobre à Ghaza, piétinant les résolutions internationales qui garantissent les droits de l’enfant.
Dans ce contexte, l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme a indiqué récemment qu’au moins 6.403 enfants palestiniens sont tombés en martyrs ou leurs traces ont été perdues sous les décombres des bâtiments détruits par les attaques sionistes barbares, appelant la communauté internationale à prendre « des mesures urgentes » pour empêcher la transformation de Ghaza en « un véritable cimetière pour enfants ».
Selon les chiffres de cet organisme, plus de 15.500 enfants ont été blessés de diverses manières dans ces agressions. Environ 17.000 à 18.000 enfants ghazaouis sont devenus orphelins, tandis que plus de 450.000 d’entre eux ont vu leurs maisons détruites ou endommagées, les laissant sans abri.
Il a souligné aussi que l’avenir de centaines de milliers d’enfants est inconnu, avec l’interruption continue de l’éducation à tous les niveaux et la destruction d’au moins 214 écoles dans toute la bande de Ghaza.
Pour sa part, le mouvement Défense des enfants International – Palestine (DCIP) a déclaré il y a quelques mois que l’impunité systémique a favorisé un environnement où les enfants palestiniens sont ciblés par les forces d’occupation sionistes qui ne connaissent pas de limites et tirent pour tuer dans des situations non justifiées par le droit international.
Dans son rapport annuel qui couvre les crimes commis par les forces d’occupation au cours de l’année dernière, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait réitéré son appel à l’occupant sioniste pour qu’il fasse preuve d’un maximum de retenue et mette fin à tout recours excessif à la force contre des enfants en Palestine.
Par ailleurs, des organismes palestiniens ne cessent d’alerter sur la situation de l’enfant en Palestine occupée qui sont, assurent-ils, « dépossédés de leur enfance, de leurs droits les plus élémentaires, et ne peuvent pas jouer en sécurité même devant leurs maisons, subissant à chaque instant l’arrestation, le meurtre, l’agression brutale et le déplacement forcé ».
Dans son énième appel de détresse, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a souligné la nécessité de mettre fin immédiatement à l’agression sioniste à Ghaza après les scènes de meurtres et de destructions consécutives aux attaques, samedi, contre les écoles d’Al-Fakhoura et de Tal Al-Zaatar.
Des scènes qualifiées d' »horribles » et de « choquantes » par l’agence onusienne.