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Joe Biden autorise l’Ukraine à utiliser des armes américaines pour frapper la Russie

La région de Kharkiv, située dans l’est de l’Ukraine, est la cible régulière de bombardements venant principalement de Russie depuis que le Kremlin a lancé une offensive début mai. Joe Biden donne son feu vert. Le président des États-Unis, qui s’y refusait jusqu’ici, a donné son accord pour que l’Ukraine frappe sous certaines conditions des cibles sur le sol russe, dans la région de Kharkiv, a indiqué ce jeudi 30 mai un responsable américain.« Le président a donné pour mission à son équipe de faire en sorte que l’Ukraine puisse utiliser des armes américaines afin de contre-attaquer dans la région de Kharkiv, de manière à riposter lorsque les forces russes les attaquent ou se préparent à les attaquer », a dit cette source. Ce responsable, qui a requis l’anonymat, a toutefois ajouté que les États-Unis continuaient à s’opposer à des frappes ukrainiennes en profondeur sur le territoire russe. « Notre position d’interdiction de l’utilisation d’ATACMS ou de frappes en profondeur à l’intérieur de la Russie n’a pas changé », a-t-il dit. Les ATACMS sont des missiles de longue portée fournis par les Américains à l’Ukraine, pouvant aller jusqu’à 300 km de distance.

« Un nouveau cycle d’escalade »

Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine, est la cible quasi quotidienne de bombardements venant principalement du territoire russe. La Russie a lancé début mai une offensive dans la région, et gagne du terrain face à une armée ukrainienne en difficulté. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait laissé entendre mercredi que les États-Unis avaient infléchi leur position en termes de frappes ukrainiennes sur le sol russe. « Alors que les conditions ont changé, alors que le champ de bataille a changé, alors que la Russie a modifié la manière de conduire son agression, nous nous sommes adaptés et ajustés et je suis convaincu que nous continuerons de le faire », avait-il dit à la presse lors d’une visite en Moldavie, pays frontalier de l’Ukraine. L’Otan pousse les capitales occidentales à lever des restrictions qui « lient les mains dans le dos des Ukrainiens », selon les termes de son secrétaire général, Jens Stoltenberg, une position à laquelle se sont ralliés plusieurs pays, dont la France. Le Kremlin a pour sa part reproché à l’alliance atlantique de lancer « un nouveau cycle d’escalade ».

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