Hausse continue du nombre de réfugiés et appel à une solidarité mondiale envers eux

La Journée mondiale des réfugiés, commémorée vendredi, survient à un moment où les tensions, les conflits et les atteintes aux droits de l’homme continuent de miner différentes régions du monde, parallèlement aux effets du changement climatique, forçant des dizaines de milliers de personnes à quitter annuellement leurs foyers pour se réfugier dans d’autres pays.
En date du 4 décembre 2000, l’ONU avait décrété la journée du 20 juin Journée mondiale des réfugiés afin de faire connaître la souffrance de ces personnes mais aussi leurs besoins.
La première célébration de cette journée, le 20 juin 2001, a coïncidé avec le 50e anniversaire de la Convention relative au statut des réfugiés de 1951. La date du 20 juin a été également choisie car elle correspondait à la Journée du réfugié africain, célébrée dans de nombreux pays du continent.
Un rapport rendu public le 12 juin par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) révèle que 122,1 millions de personnes ont été forcées de fuir leurs foyers dans le monde jusqu’à fin avril dernier à cause de guerres, de violences ou de persécutions, soit une décennie de hausse annuelle du nombre de déplacés.
Le Soudan -où un conflit fait rage depuis la mi-avril 2023 et où la crise humanitaire et alimentaire jette des millions de gens sur les routes- est désormais le pays qui compte le plus de déplacés de force : 14,3 millions.
La Journée mondiale des réfugiés est célébrée cette année au moment où l’entité sioniste continue à commettre les pires massacres contre le peuple palestinien désarmé. Et en dépit de cette guerre d’extermination qui se poursuit à Ghaza depuis octobre 2023 et l’agression contre la Cisjordanie occupée, les Palestiniens résistent et ne quittent pas leur terre, refusant catégoriquement tous les plans de déplacement et assurant que la Nakba de 1948 ne se reproduira pas.
De son côté, l’Organe centrale palestinien des statistiques a indiqué, dans un rapport, que le nombre de réfugiés palestiniens dans les territoires occupés et à l’étranger avait dépassé les 6 millions, tous enregistrés auprès de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui constate l’apport potentiel des réfugiés aux pays d’accueil, a appelé à une solidarité mondiale envers ces personnes à travers l’appui de leur intégration de façon complète dans les sociétés et les économies des pays d’accueil, en attendant la fin des conflits et des conditions ayant mené à leur déplacement.
« Lorsque l’occasion leur en est donnée, les réfugiés peuvent avoir un grand apport dans les sociétés d’accueil, mais ils ont besoin qu’on leur offre la possibilité de bénéficier d’emplois, de logements et de soins médicaux », a-t-il soutenu.
D’autre part, le SG de l’ONU a mis en avant la « responsabilité collective » de la communauté internationale en ce qui concerne l’aide aux réfugiés et la défense de leurs droits.
Dans ce cadre, l’Algérie, fidèle à ses principes, a toujours été du côté des réfugiés, leur assurant la protection, tout en appuyant les efforts du HCR.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée aux migrations et aux réfugiés, organisée en avril dernier, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama a estimé que la crise des réfugiés nécessite un travail « sérieux, continue et coordonné ». Il a ajouté que l’Algérie considère que la prévention est la méthode la plus efficace pour endiguer ce phénomène à travers, notamment le traitement du mal à la racine, ce qui inclut la résolution des conflits armés, la fin de l’occupation étrangère et le sous-développement.
En mars 2024, le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies à Genève et des organisations internationales en Suisse, Rachid Bladehane a rappelé, lors de la 89e réunion du Comité permanent du HCR, ce que l’Algérie a fait pour les milliers de réfugiés qu’elle accueille depuis des années et auxquels elle assure aide et assistance, selon ce que prévoit le droit international.