Ghaza: de fortes pluies aggravent les souffrances des déplacés palestiniens

De fortes pluies se sont abattues, vendredi et samedi matin, sur la bande de Ghaza inondant des milliers de tentes de personnes déplacées dans l’enclave palestinienne, aggravant leurs souffrances nées de l’agression génocidaire sioniste lancée sur le territoire le 7 octobre 2023.
L’agression sioniste a entraîné la destruction totale ou partielle de 92 % des bâtiments résidentiels du secteur, ce qui a contraint la majorité des citoyens à se déplacer dans des tentes qui ne les protègent ni de la chaleur estivale ni du froid hivernal, ou à vivre dans leurs maisons fissurées, malgré le risque d’effondrement dû aux inondations et à la pluie.
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, s’est dit préoccupé par le fait que « des milliers de familles déplacées sont désormais totalement exposées à des conditions climatiques extrêmes, ce qui accroît les inquiétudes concernant leur santé et leur protection » .
Pour sa part, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a déclaré que les partenaires travaillant à fournir un soutien en matière d’abris ont déployé des équipes d’intervention rapide et font tout leur possible depuis des semaines pour atténuer l’impact des pluies attendues sur la population de Ghaza .
Le bureau a indiqué que jeudi dernier seulement, environ 1.000 tentes ont été distribuées aux familles de Deir al-Balah et de Khan Younès, et qu’entre dimanche et mercredi derniers, les partenaires ont fourni environ 7.000 couvertures à plus de 1.800 familles, environ 15.000 bâches à plus de 3.700 familles et des vêtements d’hiver à plus de 500 familles.
Par ailleurs, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires a indiqué que les partenaires des Nations unies responsables de l’eau et de l’assainissement ont fait état de progrès récents dans la réparation des stations de pompage des eaux usées, réduisant ainsi le risque de débordement des eaux usées dans les zones peuplées et le risque de maladies d’origine hydrique.
Les partenaires des centres d’hébergement ont souligné qu’une prévention adéquate des inondations nécessite des équipements qui ne sont pas disponibles à Ghaza, notamment des outils pour évacuer l’eau des tentes et pour enlever les déchets solides et les débris.
OCHA a déclaré que depuis le début du cessez-le-feu du 11 octobre à Ghaza, les autorités d’occupation ont rejeté 23 demandes de neuf partenaires visant à acheminer près de 4.000 palettes de fournitures essentielles, notamment des tentes, des outils d’isolation et de charpente, des matelas, des ustensiles de cuisine et des couvertures.
Par ailleurs, OCHA a expliqué que les conditions de vie précaires accroissent la vulnérabilité des populations aux engins explosifs, les enfants étant parmi les plus exposés. Certaines personnes ont été blessées en ramassant du bois de chauffage, tandis que d’autres sont contraintes de camper près de zones soupçonnées de contenir des munitions non explosées, faute d’alternatives plus sûres.




