FORCE INTERNATIONALE DE STABILISATION A GHAZA : Les appréhensions des Palestiniens

Déposé par les Etats-Unis, le 3 novembre dernier, un projet de résolution au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, prévoyant l’installation d’une force internationale de stabilisation (ISF) dans la bande de Ghaza, serait actuellement en phase de discussions, rapportent plusieurs sources. Le texte prévoit un mandat courant jusqu’au 31 décembre 2027, avec la possibilité de le renouveler si besoin est, il se présente comme une déclinaison technique de l’accord sur la fin de la guerre dans l’enclave. La quête d’un mandat onusien à cette disposition du «plan Trump», entré en vigueur le 10 octobre dernier, parait surtout répondre à l’exigence des pays arabes et musulmans s’étant inscrits dans le processus qui a abouti à l’accord de Charm el Cheikh.Un accord dont beaucoup d’observateurs ont relevé le déséquilibre, puisqu’il n’a pas accordé de marges de manœuvre significatives à la partie palestinienne, au-delà du fait que sa philosophie ignore la problématique de l’occupation sioniste et les perspectives d’établissement d’un Etat palestinien. Autant d’éléments rappelés explicitement ou en filigrane par les différentes déclarations des factions palestiniennes dans leur large spectre. Les appréhensions semblent désormais s’exacerber à la faveur du texte soumis au Conseil de Sécurité. Dans un communiqué diffusé à ce sujet, et repris par la chaine al Jazzera, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), affirme son rejet du projet de résolution «proposé par les États-Unis d’Amérique, en partenariat avec Israël», considérant qu’il «constitue une atteinte à la souveraineté palestinienne et une tentative de normaliser la présence de l’occupation sous couvert international». Le communiqué relève que «Cette décision autorise la force internationale à coopérer avec l’occupation, la transformant en un outil de contrôle et de répression de notre peuple à Ghaza au lieu de le protéger».Sur la question du désarmement de la résistance palestinienne, levier d’appui de propagande sioniste actuellement, le FPLP met en garde «contre toute exagération de la question des armes palestiniennes», et toute présentation biaisé de la guerre génocidaire comme «un conflit équilibré avec l’occupation, car notre peuple est confronté à une force militaire brutale, armée d’armes sophistiquées, qui pratique toutes les formes de meurtre et d’extermination». Un responsable de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), défend pour sa part en substance que «toute force internationale devrait être mise en place en vertu d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies et en coordination avec l’Autorité palestinienne », en rappelant que le consensus au sein du groupe des Etats arabes, du moins ceux qui se sont inscrit dans le processus du plan Trump, insiste sur la nécessité de maintenir les forces de sécurité palestiniennes dans la bande de Ghaza, lesquelles devaient théoriquement bénéficier de formation en Jordanie et en Egypte.




