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Financer les projets du gaz naturel reste fondamental pour le développement socio-économique de l’Afrique

Le président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a souligné lundi à Nairobi, l’importance de poursuivre le financement des projets de gaz naturel qui demeure « fondamental » pour le développement socio-économique de l’Afrique.

S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’issue des travaux du premier jour des Assemblées annuelles du groupe de la BAD, M. Adesina a estimé que le gaz naturel restait une partie fondamentale du mixte énergétique du continent, et qui nécessitait davantage de financements.

« L’Afrique a toujours besoin d’exploiter ses ressources. En plus, le gaz naturel joue même un rôle dans la réalisation des objectifs climatiques », a répondu le président de la BAD sur une question l’interpellant sur les efforts de cette institution pour adapter ses finances aux nouvelles exigences en matière d’environnement.

Rappelant que 89% des financements de la BAD en matière d’énergie sont destinés aux renouvelables, M. Adesina a plaidé pour une approche « pragmatique » dans le financement qui tient en compte l’importance de la ressource gazière, nécessaire pour assurer à l’ensemble des populations africaines et aux secteurs productifs, l’accès à des infrastructures et aux services énergétiques.

D’une manière plus globale, le premier responsable de la BAD juge impératif d’appuyer les efforts de développement et de valorisation des ressources naturelles pour réaliser une transformation structurelle des économies africaines, tout en favorisant une montée de l’Afrique dans les chaînes des valeurs mondiales.

M. Adesina a cité, entre autres, le lithium, dont le continent renferme d’importants gisements, et qui sera destiné pour fabriquer des batteries, et tirer profit, ainsi, du marché mondial croissant des véhicules électriques grâce aux avantages comparatifs importants des pays africains dans ce domaine.

Outre l’énergie et l’industrie, la transformation structurelle de l’économie africaine doit aussi passer par le développement de l’agriculture, « un secteur qui permet indéniablement à l’Afrique d’être le continent le plus compétitif au monde », a-t-il encore souligné.

Toutefois, ces objectifs en matière de développement nécessitent de revisiter l’architecture financière mondiale avec une présence plus importante de l’Afrique au centre des décisions pour mieux défendre ses intérêts vitaux, indique le président de la BAD.

Selon lui, la configuration actuelle de l’architecture financière mondiale n’est pas en phase avec les besoins de financement et les réponses devant être apportées aux différents chocs.

« La complexité et les anomalies du processus actuel font peser de graves risques sur les pays africains, dont 22 sont déjà en proie au surendettement », soutient-il.

Les travaux des Assemblées annuelles du groupe de la BAD se poursuivront jusqu’à vendredi dans la capitale du Kenya, avec la participation de plus de 3.000 délégués venus discuter principalement de la réforme de l’architecture financière mondiale comme nécessité pour l’accélération de la transformation économique en Afrique.

La délégation algérienne qui participe à cet évènement, qui coïncide avec le 60e anniversaire de la création de cette institution financière panafricaine, est conduite par le ministre des Finances et gouverneur de la BAD pour l’Algérie, Laaziz Faid, en qualité de représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.

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