FARID BENSTITI : «Nous donner à fond pour aller à la CAN»

Le sélectionneur de la sélection algérienne de football, Farid Benstiti, a animé, ce lundi, une conférence de presse à la salle Mohamed Sellah du stade Nelson-Mandela de Baraki (Alger).Benstiti a évoqué notamment les matches contre le Cameroun, ce jeudi, au stade Miloud Hadefi d’Oran (Aller), et le 28 octobre prochain au stade de la Réunification de Douala (retour), comptant pour les éliminatoires de la CAN 2026.
« J’ai bien décortiqué le jeu des Camerounaises »
« Pour le programme, on va se contenter d’une séance d’entraînement assez soutenue pour travailler essentiellement le volet relatif au plan de jeu à adopter lors du match de jeudi prochain. On aura, cependant, plus de temps de travailler mieux en prévision de la manche retour », explique Benstiti, non sans souligner, par ailleurs, le caractère difficile des rencontres face aux Camerounaises.« J’ai bien décortiqué le jeu de notre adversaire depuis la fin de la dernière CAN à laquelle il n’a pas pris part. Il s’agit d’une sélection au niveau identique à celui du Nigeria sur le plan athlétique et densité de jeu. J’ai visionné leurs sorties amicales contre le Maroc et le Nigeria. Les Camerounaises ont livré de belles prestations; elles sont talentueuses avec l’arrivée d’une nouvelle génération de joueuses. Cela ne nous empêchera pas de nous donner à 200% pour valider notre qualification à la CAN « , a ajouté Benstiti.
4 nouvelles joueuses
Le driver des Vertes se dit, également » convaincu qu’en cas de participation au prochain tournoi continental, mon équipe décrochera son billet au Mondial « . Pour ce faire, le patron de la barre technique des Vertes a dressé une liste de 26 joueuses, entrés ce lundi en regroupement au Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa. Cette liste est largement dominée par des joueuses ayant participé à la CAN 2024. 22 joueuses figurant dans le groupe ont disputé la phase finale de la précédente CAN, témoignant de la volonté du staff de miser sur la continuité. En parallèle, quatre changements notables sont à signaler, deux d’ordre sportif et deux autres liés à des retraites internationales. Naïma Bouhani et Lyna Khelif ont mis fin à leur carrière avec l’équipe d’Algérie, tandis que Hanna Lina Boubezari et Inès Chebal n’ont pas bénéficié d’un renouvèlement de confiance de la part de Benstiti.Pour combler ces absences, le sélectionneur national a misé sur un renfort offensif en intégrant trois nouvelles attaquantes, en plus d’une défenseure. L’objectif est de redynamiser une attaque qui n’a trouvé le chemin des filets qu’une seule fois lors de la dernière CAN, grâce à Ghaoutia Karchouni face au Botswana (1-0). Les nouvelles venues sont prometteuses. En défense, Lisa Jacob Zouaoui (20 ans), évoluant au FC Metz, vient renforcer l’arrière-garde. L’attaque sera, quant à elle, boostée par Sana Battouri (23 ans) du Stade de Reims, Lynda Bendris (21 ans) de l’AS Cannes, et la plus expérimentée des trois, Ikram Adjabi (27 ans) du Havre AC.
Le système de compétition contesté
Avec ces choix, l’encadrement technique national cherche à préserver la stabilité de son effectif tout en amorçant un renouvellement progressif. L’intégration de jeunes joueuses talentueuses, à l’image de Zouaoui, Bendris ou Battouri, témoigne d’une stratégie tournée vers l’avenir, sans pour autant sacrifier l’expérience, comme en témoigne la présence d’Adjabi. A ce propos, l’ancien coach des dames du PSG estime avoir « entamé sa stratégie de renouvèlement de l’effectif, une opération qui se fera graduellement. Pour le moment, j’ai maintenir le groupe à hauteur de 80%, car je ne pouvais hypothéquer nos chances de qualification ».D’autre part, le sélectionneur de l’EN féminine conteste le système de compétition adoptée par la CAF dans les présents éliminatoires de la CAN. » La configuration de cette campagne qualificatives à la CAN est catastrophique. Le vainqueur et le vaincu sont déterminés en un seul tour, aller et retour. C’est un système de compétition brutale et incohérent qui pourrait barrer la route de la CAN et, par ricochet, du Mondial à des nations huppées. Le Cameroun l’a confirmé à ses dépens, absente lors de la CAN précédente. Les efforts des fédérations, comme la nôtre qui s’emploie à développer le football féminin, risque d’être balayés d’un revers de main. En Europe, les éliminatoires s’étales sur une année, voire plus » .