
La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a annoncé ce mardi le démantèlement de vastes réseaux spécialisés dans l’escroquerie en ligne, et ce précise ce corps de sécurité, « dans le cadre du renforcement de la sécurité numérique et de la protection des citoyens et de leurs biens contre la criminalité électronique ».
Selon la DGSN, une opération d’envergure, menée à l’échelle nationale par le Service central de lutte contre la criminalité cybernétique (SCLC) et ses équipes spécialisées, a ciblé des groupes impliqués dans le phishing et les fraudes via Internet à travers l’ensemble des wilayas du pays.
Les investigations, qui se sont étalées sur plusieurs jours et ont été appuyées par des techniques avancées de recherche et d’enquête numériques, ont été conduites sous la supervision des procureurs de la République compétents, indique la même source, précisant que ces investigations ont abouti « au démantèlement de 32 réseaux criminels organisés, dont un réseau à dimension internationale opérant depuis un pays asiatique, avec l’arrestation de cinq de ses membres ».
Au total, 197 personnes ont été interpellées, parmi lesquelles 31 faisaient l’objet de mandats d’arrêt pour des affaires d’escroquerie.
Les analyses criminelles des données ont permis de mettre en lumière les méthodes employées pour collecter des informations sur les victimes. Ces pratiques reposaient notamment sur « l’ingénierie sociale », « le phishing », « l’utilisation de logiciels malveillants de vol d’informations » et « l’usurpation d’identité d’entreprises publiques et privées ».
Les préjudices financiers causés aux victimes dépassent 52 milliards et 900 millions de centimes en monnaie nationale, en plus d’autres sommes en devises étrangères.
Les mis en cause ont été présentés devant les procureurs de la République territorialement compétents, ajoute la DGSN, appelant les citoyens « à faire preuve de prudence et de vigilance dans leurs échanges électroniques et bancaires sur Internet », « à vérifier l’origine des messages et des appels reçus », et « à éviter de partager des informations personnelles ou de cliquer sur des liens suspects ».




