Entrée en vigueur de la trêve à Ghaza, les Palestiniens prennent la mesure des dégâts causés par l’agression sioniste
a trêve humanitaire temporaire entrée en vigueur vendredi dans la bande de Ghaza, a révélé l’ampleur de la catastrophe humanitaire et les destructions massives causées par les attaques dévastatrices menées durant 48 jours par l’armée sioniste dans diverses zones, notamment dans le nord de l’enclave palestinienne.
La trêve humanitaire temporaire entre la résistance palestinienne et l’entité sioniste est entrée en vigueur, vendredi, à 07h00 heure locale (05h00 GMT), les agences humanitaires espérant profiter de la pause dans les attaques pour intensifier les livraisons d’aide à l’enclave assiégée.
Les pénuries de nourriture, de carburant, d’eau potable et de médicaments se sont aggravées ces dernières semaines et les agences des Nations unies ont mis en garde contre des épidémies. Certaines parties du nord de Ghaza sont dépourvues d’aide extérieure depuis des semaines. Dans ces zones, aucun des hôpitaux ne fonctionne normalement en raison des bombardements et du manque de carburant.
Dans le sud, selon le bureau humanitaire des Nations unies (OCHA), seuls huit des onze établissements sanitaires sont fonctionnels et un seul d’entre eux peut réaliser des opérations chirurgicales complexes.
L’on estime que plus de 1,7 millions de personnes sur les 2,3 millions d’habitants de Ghaza sont déplacées. Parmi eux, environ un million séjournent dans au moins 156 centres gérés par l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Selon le programme alimentaire mondial (PAM) la quasi-totalité de ces déplacés, « ont désormais besoin d’une aide alimentaire d’urgence ».
Le passage de Rafah a rouvert ses portes pour une aide humanitaire limitée le 21 octobre et tous les autres passages vers Ghaza restent fermés. Au total, 80 camions transportant des fournitures humanitaires sont arrivés d’Egypte le 23 novembre.
Dès les premières minutes de la trêve, des centaines de milliers de Palestiniens déplacés sont allés inspecter leurs maisons et leurs quartiers. Les Palestiniens ont découvert l’ampleur de la catastrophe provoquée par les forces sionistes dans leurs zones de résidence.
Des dégâts massifs ont été causés aux routes, aux bâtiments des institutions gouvernementales, aux infrastructures et aux réseaux d’eau, d’électricité et de communication.
Parmi les zones ayant subi des destructions généralisées figurent les villes de Beit Hanoun, Beit Lahia et Jabalia (nord), les quartiers d’Al-Rimal, Tal Al-Hawa, Sheikh Ajlin et les environs du complexe médical Al-Shifa dans la ville de Ghaza.
Les équipes de secours tentent d’extraire des corps des décombres. Dans les régions du nord, notamment autour de l’hôpital indonésien de la ville de Jabalia, l’armée sioniste a causé des destructions généralisées après avoir pris d’assaut l’hôpital et bombardé ses environs avec un grand nombre d’obus au cours de la nuit du jeudi à vendredi.
Le directeur général du ministère de la Santé de Ghaza, Mounir Al-Bursh, a déclaré: « L’occupation a violemment bombardé l’hôpital indonésien la nuit dernière, et ses chars et ses bulldozers ont également démoli ses murs ».
Al-Bursh a ajouté : « Le char est entré dans le bâtiment principal de l’hôpital après avoir détruit sa porte, démoli l’un de ses murs et ouvert le feu sur les patients et le personnel médical, ce qui a entraîné la mort d’une femme blessée ».
Il souligne que toutes les rues entourant l’hôpital indonésien ont été détruites par les chars.
Quant au complexe médical d’Al-Shifa, les forces de l’armée sioniste se sont retirées vendredi, environ 10 jours après l’avoir pris d’assaut et y avoir détruit, notamment les générateurs électriques et l’équipement médical, en plus des pompes à oxygène.
Au cours des 48 derniers jours de l’agression sioniste contre Ghaza, 14 854 Palestiniens sont tombés en martyrs, dont 6 150 enfants et plus de 4 000 femmes.