Djamaâ El Djazaïr: conférence scientifique sur le rôle des institutions religieuses dans la libération de la patrie de l’occupation
Le rectorat de Djamaâ El Djazaïr a organisé, mercredi, une conférence scientifique sur le rôle des institutions religieuses dans la libération de la patrie, au cours de laquelle les participants ont évoqué le rôle des zaouïas et des écoles coraniques en Algérie dans l’ancrage des valeurs spirituelles, éducatives, sociales et du djihad durant la résistance populaire et la guerre de libération.
Lors de cette conférence abritée au centre culturel de Djamaâ El Djazaïr, à l’occasion de la célébration de la nouvelle année de l’hégire 1446 et du 62e anniversaire de la fête de l’indépendance, le recteur de Djamaâ El Djazaïr, cheikh Mohamed Maâmoun Al Kacimi Al Hoceini, a déclaré que la résistance spirituelle en Algérie était une « force pionnière » pour la défense de la patrie et la préservation de l’Islam.
Cette résistance trouvait ses bastions dans « les citadelles scientifiques, sociales et de djihad pour l’Islam et la patrie (…) qui ont continué à remplir leurs missions spirituelles et patriotiques jusqu’au déclenchement de la guerre de libération, à laquelle ont participé les étudiants, les disciples et les fidèles de ces citadelles dont certaines ont servi de refuge pour les moudjahidine et de centres de soutien, de ravitaillement et d’armement », a-t-il dit.
Il a indiqué que ces institutions « se veulent des bastions de civilisation et des remparts ayant préservé l’identité nationale de notre peuple. Elles ont protégé notre peuple des dangers de la christianisation et de l’occidentalisation, mis les générations à l’abri des facteurs d’aliénation et servi de boucliers contre les plans de l’occupation ».
Le recteur de Djamaâ El Djazaïr a souligné que l’histoire de l’Algérie est « étroitement liée » à ces bastions, à travers son histoire scientifique, culturelle et de djihad national, et (…) font toujours partie de leur existence ».
Evoquant le rôle joué par les institutions religieuses en Algérie dans le passé, en matière de réforme sociale et de résistance à l’aliénation culturelle, Cheikh Al Kacimi a déclaré : « aujourd’hui, les espoirs sont placés en ces institutions pour poursuivre son travail et faire de la protection de notre référent religieux national un objectif suprême, dans l’ambition de préserver notre société des dangers menaçant sa cohésion, en bannissant l’extrémisme et le fanatisme pour faire prévaloir la modération et le juste milieu, mais aussi en promouvant les valeurs de tolérance, de coopération et de solidarité ».
De son côté, le directeur du Centre culturel de Djamaâ El-Djazaïr, Yacine Benabid, a affirmé que les zaouïas et les écoles coraniques avaient constitué un « véritable réservoir de patriotisme », et dont les disciples « ne se sont jamais dissociés de tout ce qui est lié au courant national que ce soit dans l’aspect intellectuel, éducatif ou formatif », mettant en garde, dans ce contexte, contre « les mauvaises interprétations contredisant la réalité du soufisme et de son existence en Algérie, lesquelles proviennent d’officines occidentales ignorant l’islam et le soufisme spirituel, ou plus probablement, malveillantes ».
Les professeurs Ghali Gharbi de l’Université de Médéa et Mohamed Zekkouk de l’Université de Khemis Miliana ont également souligné que les institutions religieuses en Algérie ont besoin d’approfondir la recherche sur leurs adeptes et leurs réalisations, tout en mettant en valeur les figures emblématiques tels que Sidi Abderrahmane Thaâlibi, ayant fait face à toutes les tentatives d’agression contre l’Algérie.