DISCOURS DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A LA NATION : Un rendez-vous politique très attendu

Fidèle à cette tradition qu’il a instaurée en 2023 pour renforcer la transparence en matière de gouvernance, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, prononcera, ce dimanche 29 décembre, un discours devant les deux chambres du Parlement réunies. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, prononcera, ce dimanche 29 décembre, un discours devant les deux chambres du Parlement, réunies en congrès au palais des Nations, à Alger. Ce discours annuel, qu’il a instauré en 2023, intervient quelques jours après la mesure de grâce et les dispositions d’apaisement décidées par le chef de l’État. Ce passage devant le Parlement constituera, pour le président de la République, une occasion de présenter un double bilan des réalisations accomplies en 2024, mais aussi durant son premier mandat. Cela tout en donnant les perspectives de son nouveau mandat, qui démarre sur les chapeaux de roues. Il s’agit donc de respecter l’engagement qu’il a pris, lors de sa prestation de serment le 17 septembre dernier pour le second mandat, de faire le bilan des cinq dernières années qu’il a passées à la tête de l’État, avant la fin de 2024, et de détailler son plan quinquennal par lequel il ambitionne de faire entrer l’Algérie dans le club restreint des pays émergents. Mais pas seulement. Cette démarche qui consiste à s’adresser au peuple à travers ses représentants dans les deux chambres du Parlement, instituée par décret présidentiel en date du 19 décembre 2023, s’inscrit dans le cadre des efforts constants du président de la République en faveur de l’amélioration de la qualité de la gouvernance et du renforcement de la relation entre l’État et la société. Elle répond à la volonté du chef de l’État d’ériger le dialogue constructif en approche de travail, tout en faisant de la transparence une culture de gestion des affaires publiques. Étant la première du genre depuis le discours prononcé par le défunt Président Houari Boumediène, en 1977, cette démarche du Président Tebboune a été saluée, à juste titre, par la classe politique, les syndicats et l’ensemble des organisations de la société civile qui y voient «une louable initiative à même de renforcer les liens entre les institutions de l’État algérien». Lors de son premier discours devant le Parlement, le 25 décembre 2023, le chef de l’État avait rappelé les conditions difficiles dans lesquelles il avait trouvé le pays en 2019, en soulignant tout ce qui a pu être accompli en terme de consécration de la bonne gouvernance, de lutte contre la corruption, d’amélioration des conditions de vie des citoyens et de relance de la machine économique gravement affectée par des années de gabegie et de prédation. Ce dimanche, outre de compléter le bilan complet de son premier quinquennat, le Président Tebboune va assurément esquisser l’Algérie de demain, une Algérie qu’il veut victorieuse, plus que jamais stable, forte et résiliente. Il reviendra ainsi avec plus de détails sur ses engagements pour le second mandat et sa détermination à approfondir la démocratie et à renforcer la cohésion nationale, à travers une politique inclusive basée sur le dialogue avec toutes les composantes politiques du pays, notamment les jeunes. Il est à souligner qu’il s’était engagé, lors de son discours d’investiture, à lancer des consultations intensives dans le cadre d’un dialogue national ouvert, qui aura lieu fin 2025 début 2026. Un dialogue qui s’inscrit dans une dynamique de réalisations déjà en cours dans différents secteurs stratégiques. Le Président Tebboune devra fournir plus de détails sur le projet de révision de la loi sur les partis qu’il avait annoncé le 24 décembre, lors de la réunion gouvernement-walis. Sur le plan économique, il ambitionne de consolider les réalisations déjà enregistrées en donnant un coup d’accélérateur aux projets de développement. Sous son impulsion, l’Algérie a fait des avancées significatives dans divers domaines, à l’instar de l’agriculture. Elle devra, selon l’objectif qu’il a fixé, atteindre l’autosuffisance en blé dur, en 2025, et en orge et maïs, en 2026. Sur le plan social, le Président Tebboune compte bien renforcer la politique visant à garantir les meilleures conditions de vie aux populations et à réduire le déséquilibre en matière de développement entre régions. Il faut rappeler, dans ce sillage, le plan d’éradication des zones d’ombres qui avait été mis en œuvre au début de son premier mandat et qui a fait sortir plus de 6,5 millions d’Algériens de la précarité. Le chef de l’État envisage, dans le même sillage, de construire deux millions de logements. Faisant de son second mandat celui de l’économie par excellence, le Président s’est engagé à créer un minimum de 450.000 emplois et d’atteindre 20.000 nouveaux projets d’investissements d’ici la fin de son second mandat. Il ambitionne aussi de porter la contribution du secteur de l’industrie au produit national brut (PIB) à 12 %.