Dessalement: négociations avec des entreprises internationales pour la création d’une société mixte de maintenance
Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a fait état, jeudi à Alger, de négociations avancées avec des entreprises internationales pour la création d’une société mixte spécialisée dans la maintenance des équipements des unités de dessalement de l’eau de mer, affirmant que ce partenariat visait à assurer le transfert technologique aux entreprises algériennes.
Le ministre a fait cette annonce en réponse à la question du député Brahim Afettouch sur la stratégie du secteur en matière de dessalement de l’eau de mer, lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales et présidée par le vice-président Moussa Kherfi.
M. Arkab a en outre précisé que son secteur avait mis au point une stratégie « importante » pour la mise en œuvre du programme d’urgence de dessalement de l’eau de mer, décidé par le Gouvernement, en vue de satisfaire les besoins des citoyens en eau potable, rappelant que ce programme dont la réalisation a été confiée à l’Algeria Energy Company (AEC) prévoit la réalisation de cinq (5) stations de dessalement d’une capacité de 300.000 m3/chacune dans les wilayas d’Alger, El Tarf, Boumerdès, Tipasa et Oran.
Le ministre a relevé, à ce propos, que la stratégie nationale en la matière reposait en premier lieu sur les compétences nationales en termes de réalisation afin de réduire le coût et les délais de réalisation et de promouvoir l’outil de production nationale, faisant état de négociations « avancées » avec des entreprises internationales possédant la technologie dans le but de créer une société mixte spécialisée dans la maintenance des équipements des unités de dessalement.
Concernant le projet de station de dessalement de l’eau de mer d’Iflissen (Tizi Ouzou), le ministre a affirmé que l’AEC avait réalisé les études techniques et économiques du projet, en prenant attache avec le secteur de l’Hydraulique pour le lancement du projet.
A la question du député Hamza Haidra sur les délais de livraison de la centrale électrique de Mostaganem, M. Arkab a indiqué que le taux d’avancement des travaux de ce projet avait dépassé les 85%, avec une mise en service prévue l’été prochain, précisant que cette wilaya bénéficiera également du raccordement de 1.910 foyers à l’électricité et de 2.850 autres au gaz.
En réponse à la question du parlementaire Abdelkader Merabet concernant la réalisation d’agences commerciales de Sonelgaz dans les daïras de Ouled Brahim et Youb (Saida), M. Arkab a affirmé que la proposition sera examinée par les services compétents de la wilaya pour une réalisation prévue en 2024, rappelant les différentes méthodes de paiement proposées aux citoyens afin d’éviter les déplacements sur une longue distance (bureaux de poste, Banque nationale d’Algérie (BNA) ou e-paiement), outre la mise en place d’équipes d’intervention pour répondre aux besoins de la wilaya en termes de maintenances des installations et en cas d’incidents.
Concernant l’exploitation des ressources minières dans la wilaya de Skikda évoquée par le député Nabil Guend, le ministre a fait état de 28 licences minières octroyées pour l’exploitation des carrières et des mines dans cette wilaya, dont 15 en activité, affirmant œuvrer pour la relance de l’entreprise spécialisée dans le marbre en choisissant un partenaire italien pour cette usine qui sera dotée de nouvelles machines afin d’accélérer la cadence de production.
En réponse à la question du député Kamel El Korichi sur la situation des carrières à Bouzegza (Boumerdes), M. Arkab a indiqué que l’Agence nationale des activités minières (ANAM) examinait actuellement les sanctions à prendre à l’encontre de l’entreprise ayant commis des infractions, ajoutant qu’une suspension de l’activité minière sera décidée et les licences retirées si elle ne se met pas en conformité.
Le ministre a également affirmé que le secteur veillait à imposer aux opérateurs le respect des conditions d’exploitation des carrières pour ne pas exposer les habitants aux risques, et ce, en application des procédures stipulées dans les dispositions législatives.