La stimulation de la créativité et le perfectionnement de la formation sont autant d’avantages apportés par de la mobilité des talents, ce qui impacte positivement sur l’écosystème des startups en Afrique, selon les participants à un panel organisé, mercredi à Alger.
Participant à un panel intitulé: « Libérer la mobilité des talents pour un écosystème startups africaines plus florissant », organisé dans le cadre de la tenue de la 2e édition de la Conférence africaine des startups (ASC), le fondateur du cabinet de conseil « Brenco Algeria » et de l’incubateur Tek2Hub, Karim Brouri, a estimé dans son intervention que la mobilité des talents « est tout d’abord, une histoire de transfert de savoir ».
Ce transfert de savoir permettra, selon lui, aux talents africains « de parfaire leur formation, en améliorant les aspects dans lesquels ils ont des lacunes, grâce à leurs échanges et leur contact avec des personnes d’environnements et de profils différents ».
La mobilité des talents permet « de créer des synergies, des entreprises et des emplois entre les pays », a-t-il fait savoir, ajoutant que cela nécessitait, toutefois, « de concevoir des politiques pensées pour l’ensemble du continent, ce que l’Union africaine peut faire ».
M. Brouri, également membre du comité de labélisation des startups au ministère de l’Economie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises, a appelé à une adhésion « progressive », « c’est-à-dire, on commence par quelques pays et par la suite les autres pourraient y adhérer, une fois que les résultats commenceront à se voir ».
Pour sa part, le modérateur de ce panel, Heikel Drine, fondateur de centre d’innovation Afrikanda, activant dans 17 pays, a indiqué que la mobilité des talents va leur permettre d' »acquérir de nouveaux automatismes, du fait de changer d’environnement et de côtoyer des personnes d’une autre culture ».
« Le besoin de s’adapter aura aussi un impact positif sur leur créativité, ce qui va être bénéfique à la startup mais aussi pour l’épanouissement personnel de startupeur », a-t-il ajouté.
De son coté, la responsable d’un laboratoire d’innovation en Tunisie, Samia Chelbi, a mis l’accent sur « la nécessité, pour parler de mobilité des talents, que ces derniers soient bien formés et bien encadrés ».
A ce titre il est nécessaire, selon elle, « que les systèmes éducatifs africains s’adressent aux jeunes, en développant des programmes d’accompagnement dédiés aux talents ».
« La mobilité, à l’ère du digital, n’est plus physique mais surtout dans la manière de penser, les outils et autres méthodes de travail », a-t-elle conclut.
La deuxième édition de la conférence ASC, organisée par le ministère de l’Economie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises, sous le Haut Patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, se tient avec la participation de près de 200 experts internationaux et environ 50 ministres et décideurs africains dans le domaine des startups et de l’innovation.
Cette manifestation organisée sous le slogan: « L’innovation pour le développement du continent africain », vise à donner plus de visibilité aux startups africaines, tout en permettant à tous les décideurs africains de s’enquérir de tout ce qui se passe dans les autres pays du continent et d’échanger les expériences et signer des accords de coopérations dans ce domaine.