Clôture de la Conférence de solidarité avec le peuple sahraoui: protéger les droits fondamentaux du peuple sahraoui
Des journalistes de différentes nationalités ont appelé, vendredi dans le camp des réfugiés sahraouis de Boujdour, au terme des travaux de la Conférence médiatique internationale de solidarité avec le peuple sahraoui, à conjuguer les efforts en faveur d’une presse libre capable de protéger les droits fondamentaux du peuple sahraoui et de défendre les causes justes, loin de la politique de double standard.
Au terme de cette conférence internationale organisée par l’Union des écrivains et journalistes sahraouis (UEJS), dans le camp de réfugiés sahraouis de Boujdour, les participants ont passé en revue la teneur du communiqué de Bir Lahlou sur le travail médiatique équilibré, qui appelle à « conjuguer les efforts en faveur d’un monde meilleur jouissant d’une presse libre au service de la liberté et de la dignité humaine ».
Le document souligne « la nécessité impérieuse de la conjugaison des efforts pour protéger les droits fondamentaux et défendre les causes justes, qui pâtissent du double standard », estimant que tout manquement de la presse libre à son rôle central « ouvre la porte à toutes sortes de dérives, notamment avec l’impact des technologies de communication modernes (…) où la partialité et les intérêts politiciens prévalent au détriment du droit à une information fiable ».
« Certains cherchent à transformer une résistance légitime en +terrorisme+ et les crimes de génocide contre des civils en +autodéfense+ », dénoncent les signataires du document.
Il a, par ailleurs, été procédé à la lecture de la déclaration de constitution de la Fédération des journalistes solidaires avec la cause sahraouie, qui se veut « une tribune internationale de solidarité reflétant l’engagement des médias en faveur de la cause sahraouie, qui relève de la décolonisation ».
Le journaliste et activiste colombien Nestor Rosania a été désigné président et le journaliste algérien Hamid Lotfi secrétaire général du bureau international, avec pour adjoint le président de l’UEJS et des représentants de plusieurs parties du monde.
Cette Fédération s’emploiera à unifier les efforts médiatiques pour éclairer l’opinion publique internationale sur les faits et les développements de la question sahraouie et contribuer à briser le blackout médiatique imposé par les médias internationaux « sous l’influence des lobbies marocains et de leurs soutiens ».
Elle œuvrera également à créer un réseau international d’échange d’informations et de suivi des développements de la question sahraouie, à diffuser des informations fiables à son sujet, à mettre à nu la propagande et les exactions marocaines et à défendre les journalistes sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Il s’agit également d’organiser des rencontres périodiques de coordination et d’évaluation aux niveaux central et régional et d’utiliser tous les moyens disponibles à cette fin, y compris les conférences numériques, pour évaluer les performances et définir les plans futurs, en sus de la création d’une plateforme médiatique internationale pour suivre les développements de la question sahraouie.
Au terme des travaux de la conférence, des journalistes amis de la cause sahraouie de plusieurs pays comme l’Algérie et le Liban ont été distingués et un hommage a été rendu aux journalistes algériens décédés qui étaient des défenseurs de cette juste cause, à l’instar d’Ali Younsi (Journal El-Massa), Tewfik Maouchi (APS) et Amine Chikhi (photographe de presse).