Chorfi expose les mécanismes de protection de l’enfance en Algérie
La Déléguée nationale à la protection de l’enfance, Meriem Chorfi, a exposé, mercredi à Blida, les différents mécanismes mis en place par l’Etat algérien pour protéger l’enfance, assurant que l’Algérie a réalisé de « grandes avancées » dans ce domaine.
« L’Algérie a réalisé de grandes avancées dans la mise en place de mécanismes de protection de l’enfance qui font notre fierté », a déclaré Mme. Chorfi lors d’une journée d’étude régionale organisée par la Cour de justice de Blida en coordination avec la Délégation nationale à la protection de l’enfance et des autorités locales.
Elle a cité parmi ces avancées, la mise en place d’un important arsenal juridique pour la protection des enfants, notamment contre les drogues, la haine et le trafic d’êtres humains, outre les dispositions spéciales relatives au droit de la femme divorcée à une pension alimentaire.
La responsable a également souligné les efforts consentis pour la mise au point d’un système national d’information sur l’état des lieux de l’enfance en Algérie, devant constituer une base pour l’élaboration des « politiques de protection de l’enfance », outre l’élaboration d’un plan national pour l’enfance 2025-2030, et la présentation au président de la République d’un rapport annuel sur la situation de l’enfance et le suivi de la mise en œuvre des accords internationaux relatifs aux droits de l’enfant.
Durant cette rencontre, organisée sous le titre « Mécanismes de protection de l’enfance en Algérie : Fonds de pension alimentaire comme modèle », en présence de la présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Mme Salima Mousserati, du représentant du ministre de la Justice et Garde des sceaux et des présidents des Cours de neuf (9) wilayas du Centre du pays, Mme. Chorfi a exposé les différents mécanismes initiés par son instance pour protéger l’enfance.
Il s’agit, entre autres, du numéro vert « 11-11 », de l’application « Allo Toufoula » (Allo Enfance) et de la cellule de veille pour la protection des enfants contre la cybercriminalité et de l’usage sécurisée de l’Internet.
A son tour, le procureur général près la Cour de Blida, Abdelmadjid Djebbari, a mis en exergue l’attachement du législateur algérien à assurer une protection légale et juridique efficace à l’enfant dont le droit de garde est échu à la mère après le divorce, dont le droit à la pension alimentaire.
Il a expliqué que « suite à la hausse des plaintes relatives au non-paiement de la pension alimentaire auprès de la justice, il a été procédé à la promulgation de la loi 24/01 du 11/02/2024, portant mesures particulières pour l’obtention de la pension alimentaire et modalités de fonctionnement du Fonds de pension alimentaire ».
Cette loi a contribué, depuis le début de sa mise en œuvre, à la protection des enfants, tout en évitant à la femme divorcée les allers et venues dans les tribunaux, a affirmé M. Djebbari, appelant à la nécessité de trouver des mécanismes supplémentaires pour protéger ces deniers publics en obligeant la femme divorcée à les dépenser aux fins pour lesquelles ce Fonds a été créé.
Cette rencontre régionale vise la mise en exergue des efforts de l’Organe national de protection et de promotion de l’enfance pour la protection de l’enfant en situation de garde, outre la sensibilisation des catégories ciblées par le Fonds de pension alimentaire sur leurs droits, entre autres.