Ce qui se passe à Ghaza est une « violation flagrante des droits de l’Homme et du droit international »
L’analyste politique et chercheur russe à l’Université de l’Amitié entre les peuples de Moscou, Dmitry Bridzhe, a affirmé, mardi, que « ce qui se passe à Ghaza est une violation flagrante des droits de l’Homme et du droit international », mettant en garde contre les risques de généralisation de la guerre au Moyen-Orient avec ce que cela entraîne comme menace pour la sécurité et la paix internationales.
Dans une déclaration à l’APS, Dmitry Bridzhe a estimé que « ce que l’entité sioniste fait dans la bande de Ghaza, où elle poursuit son opération militaire terrestre et où elle bombarde des zones habitées par des civils palestiniens, est une grave erreur qui pourrait entraîner une crise généralisée au Moyen-Orient ».
« Cibler des zones habitées constitue une violation du droit international et des normes des droits de l’Homme », a-t-il soutenu, relevant que « les pays occidentaux semblent cautionner la politique de l’entité sioniste, en raison de l’influence du lobby sioniste sur les cercles décisionnels ».
Le chercheur a toutefois mis en avant la forte solidarité avec la cause palestinienne aux Etats-Unis, où des dizaines de milliers de personnes manifestent dans différentes villes pour réclamer un cessez-le-feu et exprimer leur soutien à la cause palestinienne et au droit du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant.
Il a également fustigé la position de plusieurs dirigeants arabes, qui refusent de répondre aux revendications de leurs peuples en faveur de la cause palestinienne et contre les graves violations des droits de l’Homme en cours.
Quant à la position russe à l’égard de la cause palestinienne, notamment en ce qui concerne la situation à Ghaza depuis le 7 octobre dernier, il a affirmé que Moscou plaidait en faveur de la solution à deux Etats et de l’établissement d’un Etat palestinien reconnu par la communauté internationale, tout en insistant sur « la nécessité d’un cessez-le-feu, de l’acheminement des aides humanitaires, de l’arrêt de l’opération militaire terrestre sioniste à Ghaza et de la fin de l’occupation sioniste de la Palestine ».
Le chercheur a fait valoir, en outre, que la Russie, qui est membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, tient une position différente de celle des Etats-Unis et de l’Occident ». Elle « rejoint la Chine, la Turquie et d’autres pays musulmans en faveur d’une solution politique », a-t-il précisé.
Le chercheur russe a prévenu que le statu quo en Palestine représentait une menace pour la paix et la sécurité internationales, mettant en garde contre les risques d’une généralisation de la guerre et de l’exploitation du chaos et de l’insécurité par les groupes extrémistes.
Ce sont les intérêts économiques qui influencent la politique internationale et non pas les intérêts des peuples ou les droits de l’Homme, a-t-il fait observer. Il est certes « difficile » de changer les choses actuellement « à cause de la domination occidentale et de l’influence du lobby sioniste », mais « une forte pression populaire sur les décideurs peut inverser la donne », a-t-il soutenu.