CANTINES SCOLAIRES : Exigence de qualité et d’hygiène
Les efforts du gouvernement pour assurer des conditions favorables aux enfants dans les établissements scolaires s’intensifient. A ce titre, dans un communiqué publié dimanche, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a exigé le renforcement du dispositif de veille, de prévention et d’intervention pour l’amélioration des conditions de scolarité en termes de restauration. Il est à rappeler que l’Etat a alloué, au titre de l’année scolaire 2021-2022, une enveloppe financière estimée à 27 milliards de dinars aux cantines, selon le ministère de l’Intérieur. Interrogé sur le contrôle des aliments qui atterrissent dans les assiettes des enfants, le président de l’association Al Aman, Hassan Menouar, indique : « La cantine scolaire contribue fortement à l’amélioration des conditions de scolarité de nos enfants. Il s’agit non seulement d’un apport nutritionnel notamment pour ceux qui ne peuvent déjeuner chez eux, mais aussi une manière de les garder dans l’enceinte de l’établissement pour leur sécurité. Un autre point est à mettre en évidence, les parents actifs sont sereins sachant que leur progéniture est bien prise en charge.»
Pour sa part
Le président de l’Association des parents d’élèves, Khaled Ahmed, rappelle qu’un courrier a été envoyé à la présidence de la République en 2010 relatif à l’équilibre nutritionnel du repas offert aux écoliers et à l’hygiène. «Les instructions du ministère sont à saluer, surtout qu’elles concernent la santé de nos enfants. C’était une revendication de notre association qui date de plus de 10 ans, mais qui est restée lettre», se félicite-t-il. Dans ce sillage, Khaled Ahmed regrette que des rapports d’il y a quelques années rapportent la présence d’insectes nuisibles dans les plateaux servis aux écoliers. «Le renforcement des contrôles et le suivi de la chaîne d’approvisionnement des cantines mettront assurément fin à ces manquements et défaillances. Un bon repas équilibré et propre est un élément qui rend nos enfants forts et en bonne santé», lance-t-il. Dans ce contexte, le président de l’association Al Aman met l’accent sur l’affectation de personnel non qualifié dans les cuisines. «Les communes recrutent un personnel de cuisine qui n’est pas qualifié, ne maîtrise pas les modes de cuisson, l’apport nutritionnel et les quantités exigées, la chaîne de froid et la conservation des aliments selon leur nature. Pour améliorer d’abord les repas, il est question de former les travailleurs qui sont déjà sur poste. Des sessions de formation courtes et continues sont à organiser dans les CFPA», suggère-t-il. Selon lui, une fois ce volet pris en charge, les services communaux d’hygiène ont les moyens matériels et humains pour intervenir dans les cantines et les dépôts de stockage. «La multiplication des inspections est tributaire de l’assiduité des agents de la commune à mener à bien leur mission pour éradiquer les intoxications alimentaires et autres maladies », soutient-il.