Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali a souligné, lundi à Alger, l’importance stratégique accordée par l’Algérie au secteur des ressources en eau, mettant l’accent sur le programme minutieux et étudié, tracé par l’Etat, pour répondre aux besoins croissants en cette ressource et son rapport avec le processus du développement global du pays.
Dans son allocution d’ouverture des travaux d’une journée parlementaire intitulée « le dessalement de l’eau de mer comme choix stratégique de l’Etat… réalisations et défis », organisée par la commission de l’habitat, de l’équipement, de l’hydraulique et de l’aménagement urbain, M. Boughali a indiqué que « l’Algérie a tracé des programmes prometteurs à court et à moyen termes (dans le domaine de l’eau), pour répondre à ses besoins croissants notamment ceux liés au décollage économique diversifié et multiple dans le domaine industriel, agricole et touristique ou dans d’autres utilisations nécessaires à la vie ».
Dans ce cadre, ajoute M. Boughali, le programme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune « renferme la vision stratégique selon des études qui mettent en lumière la situation de cette importante richesse, et à travers lesquelles, un programme minutieux et étudié a été tracé selon le besoin croissant en cette ressource et son rapport avec le processus de développement global du pays ».
Au regard de l’importance de cette ressource en Algérie, a-t-il dit, il est nécessaire de rationnaliser son utilisation, pour répondre aux besoins des habitants et aux exigences de l’économie nationale, tout en veillant à sa préservation, sans toutefois hypothéquer les besoins des générations à venir ».
Pour M. Boughali, les facteurs naturels comme la sécheresse et la faible pluviométrie sont les principales causes du manque d’eau en Algérie, c’est là un phénomène climatique qui « n’est pas limité à notre pays, ayant conduit à la baisse des réserves des eaux souterraines qui ne sont plus suffisantes », selon les estimations des autorités compétentes.
Partant, M. Boughali a affirmé que l’Algérie avait lancé « des mesures en vue d’accélérer la production de l’eau, englobant le forage de puits dans plusieurs wilayas en vue de faire face à ce déficit, la construction des barrages et des retenues collinaires, allant jusqu’à la réalisation de stations de dessalement de l’eau de mer, un choix stratégique de l’Etat ».
L’Algérie est appelée à consentir de grands efforts pour pallier le manque enregistré, de même que l’Etat s’emploie à remédier et à atténuer ce problème, dû essentiellement aux caractéristiques climatiques de notre pays variant entre climat sec et semi-sec dans la plupart des régions algériennes », a relevé M. Boughali, ajoutant que « la faible pluviométrie est à l’origine de la diminution de cette ressource au moment où la demande augmente, en raison de la croissance démographique et de la hausse des secteurs consommateurs à l’instar de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme ».
Il a également fait observer que la grande superficie de l’Algérie « rend les eaux de surface rares qui se concentrent essentiellement dans la partie nord de la chaîne montagneuse de l’Atlas, outre les ressources en eau non renouvelables des nappes situées dans le nord du Sahara », soulignant que « les cours d’eau de surface en Algérie s’élèvent à près de 30 cours, dont la majorité dans le nord, et se jettent dans la mer Méditerranée à un rythme irrégulier ».
A ce propos, il a insisté sur « la nécessité de rationaliser la consommation de cette ressource en raison de son importance capitale dans la vie des citoyens, d’où la nécessite de l’économiser, commençant d’abord par la famille, puis à travers l’entretien régulier et continu nécessaire, la réparation des fuites, et l’adoption de comportements civilisés ».
Il a estimé que « le thème d’aujourd’hui est d’une importance capitale et prioritaire pour l’Etat algérien qui doit ne ménager aucun effort pour réaliser le décollage économique global amorcé depuis l’élection du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ».
« Ce thème se pose aujourd’hui de façon récurrente, voilà pourquoi le président de la République n’a eu de cesse de lui porter un intérêt particulier, en le classant parmi les priorités, et qui porteront leurs fruits dans les années à venir », a-t-il conclu.