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Bataille de Djebel Oum Lekmakem: aux premiers pas de la Révolution dans la région de Tébessa

La bataille de Djebel Oum Lekmakem, dans l’actuelle commune de Tlidjen, a marqué les premiers pas de la lutte armée pour l’indépendance dans la région de Tébessa, à l’extrême nord-est de l’Algérie.

Cet engagement qui s’était déroulé le 23 juillet 1955, soit un peu plus de 8 mois après le déclenchement de la glorieuse Révolution, sous la direction de Bachir Chihani, a mis en avant le courage et la détermination de valeureux moudjahidine à l’exemple de Farhi Saï, El Ouardi Guettal et Hamma Hassan.

La bataille d’Oum Lekmakem figure, selon des documents historiques, parmi les plus importantes menées par l’Armée de libération nationale (ALN) dans la région des Aurès-Nemamcha au cours de la première année de la Révolution de Novembre.

Des études et des recherches historiques indiquent que cette bataille, préparée entre le 10 et le 20 juillet 1955, avait vu le ralliement de quelque 200 Moudjahidine de l’ALN qui s’étaient entraînés sous le commandement de Chihani Bachir avant de mettre en œuvre un plan qui donna du fil à retordre à l’ennemi.

Dr Tarek Aziz Ferhani, chercheur en histoire de la Révolution et docteur exerçant à l’Université de Khenchela, a indiqué à l’APS que la bataille qui mit aux prises les moudjahidine et les forces d’occupation françaises, avait fait rage le jour de l’Aïd El-Adha, et constitué une réponse aux grandes opérations de ratissage menées par les forces coloniales, à Tébessa, avec pour objectif d’éliminer Chihani Bachir.

« Même l’utilisation de l’aviation, notamment des hélicoptères de combat, les forces coloniales n’avaient pu venir à bout des combattants algériens et de leur chef qui s’était disséminés à travers les rochers de Djebel Oum Lekmakem et dans les nombreuses grottes que la nature avait creusées sur ce mont abrupt », souligne le Dr Ferhani.

 

Deux hélicoptères abattus et plus de 150 soldats français tués

 

Après environ 13 heures de combats ininterrompus, « la bataille a pris fin avec la mise hors de combat de deux hélicoptères ennemis et de plus de 150 soldats français, au moment où 25 Martyrs sont tombés en héros », écrit, dans ses mémoires, l’un des acteurs de cette bataille, Hamma Hassan.

De son côté, Farid Nasrallah, directeur du département d’histoire à l’université Larbi Tébessi, a déclaré que cette première bataille dans la région de Tébessa a « renforcé la détermination des moudjahidine, consolidé leur foi et conduit à la généralisation de la glorieuse Révolution dans cette région de l’est du pays ».

Cette bataille a également contribué à changer la perception, par l’occupant français, du combat pour la liberté mené par de courageux moudjahidine que l’administration et les médias coloniaux qualifiaient de « hors-la-loi », conclut le même universitaire.

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