Le Crédit populaire d’Algérie (CPA) a déposé au niveau de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) sa demande d’introduction à la Bourse d’Alger, et l’ouverture de son capital par appel public à l’épargne, à hauteur de 30%, a-t-on appris samedi auprès de la Cosob.
« Le Crédit populaire d’Algérie (CPA) a déposé au cours de la semaine dernière au niveau de la COSOB une demande d’introduction en bourse et l’ouverture de son capital par appel public à l’épargne à hauteur de 30% via une cession d’actions », a déclaré à l’APS le président de la commission, organisme régulateur du marché boursier national, Youcef Bouzenada.
Cette demande, présentée conformément aux dispositions du règlement de la COSOB n 96-02 du 22 juin 1996, relatif à l’information que doivent publier les sociétés et organismes faisant appel public à l’épargne lors de l’émission de valeurs mobilières (actions et obligations), « comporte un projet de notice d’information destinée à l’information du public et portant sur l’organisation de la banque, sa situation financière et l’évolution de son activité », a-t-il expliqué.
Selon M. Bouzenada, toute société qui demande l’admission de ses titres aux négociations en bourse doit au préalable publier une notice et ce, conformément à l’article 41 du décret législatif 93-10 modifié et complété du 23 mai 1993, ajoutant que la notice d’information doit être visée par la Cosob préalablement à sa publication.
Actuellement, le projet de notice d’information ainsi que le dossier y afférent sont « en cours d’instruction par les services technique de la Cosob. Une fois cette opération terminée, le collège de la Cosob tiendra une séance plénière afin décider du visa », autorisant la banque publique à recourir à l’appel public à l’épargne par l’émission de valeurs mobilières, a encore fait savoir le premier responsable de la Cosob.
Outre le CPA, la banque de développement locale (BDL) devra également ouvrir son capital via la bourse cette année, dans le cadre d’une démarche visant la modernisation du secteur bancaire, en vue de stimuler l’investissement et le marché de l’emploi, tout en dynamisant le marché boursier comme outil supplémentaire du financement de l’économie nationale, rappelle-t-on.
« Ces deux établissements devant s’ériger en modèles pour les institutions financières en matière de prestations de qualité supérieure et d’efficacité », avait souligné le Président de la République M. Abdelmadjid Tebboune, notant que l’année 2024 sera l’année d’une réforme bancaire profonde.
Actuellement, la Bourse d’Alger compte quatre titres cotés: il s’agit d’Alliance Assurances, Biopharm, El Aurassi et Saidal, en plus d’une PME, AOM Invest SPA, spécialisée dans les placements financiers.
En 2022, la Bourse d’Alger avait enregistré une « reprise significative » de l’activité avec une hausse de la capitalisation boursière à 67,42 milliards de Da, soit une progression de 48% comparativement à 2021, selon les données de la Commission.