ALG-GUI (1-2) : Devant, c’était le dépassement de (dys) function
Ce jeudi soir, Vladimir Petkovic a décidé de lancer quatre joueurs à vocation très offensive pour le match de l’Algérie face à la Guinée (défaite 1-2). Yacine Brahimi, Yassine Benzia, Saïd Benrahma et Amine Gouiri ont souvent permuté pour essayer de déboussoler la défense adverse. Mais les déplacements et le dézonage étaient bien brouillons.La liberté des mouvements a fini par créer une certaine anarchie pour le quatuor offensif des Fennecs. Notamment en première période par moments, on ne savait pas qui faisait quoi. Certes, c’est bien qu’il y ait une mobilité constante et un changement dans les postes pour récupérer des efforts dans un pressing haut qui était permanent mais inefficace.
Stratégie trop osée et management téméraire
Lors de l’annonce de la composition de départ, on se demandait qui d’entre Benrahma et Brahimi allait jouer à gauche. Le binôme a alterné dans cette zone alors que Benzia était plus aspiré par le flanc droit comme on s’y attendait en l’absence de Riyad Mahrez. Pour sa part, Amine Gouiri a été sevré de ballon en restant constamment en pointe. Les rares fois où il avait touché le cuir, c’était en décrochant loin du but guinéen. Le dispositif avait de nombreuses défaillances à ce niveau. Le dysfonctionnement était manifeste avec une difficulté nette à transpercer la défense du Syli National.En jouant devant son public, Petkovic a pensé que la densité devant était requise et indiquée pour s’imposer. Seulement, l’homogénéité et la cohésion n’étaient pas en place pour que le plan se déroule comme souhaité pour le résultat qu’on connaît tous. D’ailleurs, l’unique but de la partie pour les Fennecs était un contre son camp de Yasser Baldé après une beau lob de Benrahma. Même les entrées de Mohamed Amine Amoura, Monsef Bakrar et Baghdad Bounedjah n’ont pas vraiment changé le visage de l’attaque. Ce management, osé, du successeur de Djamel Belmadi était -finalement- téméraire et mal-exécuté. La sanction était sans appel.
