AGRICULTURE: création de plus de 160 nouvelles coopératives depuis 2020
L’assouplissement des textes réglementaires régissant les coopératives agricoles algériennes, mise en vigueur depuis 2020, a permis l’émergence de plus de 160 nouvelles coopératives, a indiqué samedi à Alger un responsable au ministère de l’Agriculture et du développement rural. « Le secteur compte actuellement 204 coopératives agréés conformes à la nouvelle réglementation, dont 162 nouvellement créées », a déclaré M. Ali Zoubar, chargé de la direction de la régulation et du développement des productions agricoles au ministère de l’Agriculture et du développement rural. S’exprimant lors d’une rencontre organisée par la Chambre national de l’agriculture (CNA), en partenariat avec le programme d’appui au secteur de l’agriculture (PASA), M. Zoubar a souligné « l’importance du système coopératif dans l’organisation des filières et leur développement ». Il a assuré à cet effet la disponibilité du ministère à accompagner les agriculteurs dans ce sens, en levant toutes les obstacles bureaucratiques susceptibles d’entraver la création de leur coopératives. Abondant dans le même sens, le président de la CNA, Yazid Hambli, a assuré que la chambre travaille en étroite collaboration avec les autorités publiques pour améliorer l’environnement de travail des regroupements professionnels et leur conditions de travail, notamment depuis la révision des textes juridiques encadrant les coopératives. A ce propos, il a estimé que le défi pour les professionnels de l’agriculture est de pouvoir s’organiser en entités économiques viables afin de valoriser au mieux les produits et à contribuer à leur bien être personnel et à celui de leur environnement. « L’organisation en coopératives est la meilleure voie pour atteindre cette objectif « , a-t-il insisté. Outre leur rôle dans la croissance des rendement et l’écoulement de la production sur les marchés, M. Hambli a mis en avant la contribution des coopératives dans le développement local et la lutte contre la pauvreté à travers le redéploiement d’une économie sociale et solidaire. Convié à cette rencontre, le directeur de la Coopération des éleveurs de la wilaya de Sétif, Laïd Meratla, a présenté l’expérience « réussie » de sa coopérative et son engagement dans le processus de développement. Créée initialement pour assurer les approvisionnements en moyen de réalisation des travaux agricoles et des activités d’élevage, la coopérative est parvenue progressivement à diversifier ses activités dans tous les segments de la filière lait:collecte, élevage,alimentation, peuplement des étables, approvisionnement d’intrant ». « Des progrès qu’on n’aurait jamais pu atteindre sans la coopérative », a-t-il affirmé. Par ailleurs, la coopérative est parvenue à créer, avec l’assistance technique des experts nationaux et étrangers, une ferme école de production laitière pour la former et encadrer les éleveurs en partenariat avec les institutions agronomiques et les centres de formation. La ferme a bénéficié d’une assistance technique de spécialistes nationaux et internationaux et a formé plus de 350 personnes, selon M. Meratla. Présent à cette rencontre, le responsable de la communication du projet PASA, Paul Lompech, a mis en exergue le rôle de son programme dans le développement du système coopératif en Algérie, notamment à travers l’assistance technique pour optimiser leur production et la commercialisation de leur produits. Le PASA travaille également avec le ministère dans l’objectif de relever tous les points sur lesquels il faudrait axer davantage pour favoriser le système coopératif en Algérie. Une étude sur la situation des coopératives en Algérie est prévue à cet effet, a-t-il fait savoir, ajoutant qu’elle sera lancée en 2023 et permettra de cerner les besoins et les préoccupations des coopératives de différentes filières en mettant en lumière les points forts et les points faibles de chacune d’elle.