AGENCE NATIONALE DES DECHETS : Le rapport qui pointe les «progrès» et «insuffisances»
Dans son premier rapport sur la gestion des déchets, l’Agence nationale des déchets (AND) note que «beaucoup d’efforts ont été déployés», dont la réalisation d’un important programme d’infrastructures dans le cadre du programme national de gestion intégrée de déchets ménagers. «Les insuffisances constatées, indique le rapport, montrent cependant que les moyens doivent être renforcés pour permettre au pays d’effectuer sa transition environnementale vers une économie circulaire qui devra être un levier important de la relance de la croissance économique».
Ce premier rapport rassemble toutes les données collectées par l’AND (système d’information sur les déchets) et présente les outils de planification et de gestion du secteur, ainsi que les résultats de la mise en œuvre du schéma directeur de gestion des déchets. Le rapport traite, par ailleurs, des aspects liés à la fiscalité et au financement public, également l’impact de la pandémie et des changements climatiques. Le rapport expose les «acquis» obtenus et traite du rôle de l’AND qui doit «encourager «l’émergence de filières de valorisation dans le cadre de la mise en place d’une économie circulaire. Les principaux indicateurs de performance, notamment l’aspect quantitatif et qualitatif des déchets, ainsi qu’un inventaire des installations de traitement relatif à chaque catégorie de déchets y sont détaillés. Dans son mot de présentation, la ministre de l’Environnement, Dalila Boudjemaâ, écrit que l’objectif de ce rapport est «d’optimiser les performances en termes de management et sur le plan opérationnel». La ministre souligne que le «principal défi», aujourd’hui, soit le «passage à une économie verte», est celui de la «mobilisation» des citoyens, collectivités, entreprises, associations, administrations, acteurs de la recherche et du développement. L’AND émet un certain nombre de recommandations institutionnelle, économique, sociale et environnementale. Sur une échelle de 10, l’AND estime à 5,38 l’indice de performance. Le croisement des indicateurs de performances révèlent, d’après elle, l’existence d’imperfections» et de «défections à plusieurs niveaux de gestion». Ces «dysfonctionnements» identifiés sont imputés aux «manque de savoir», «non qualification du personnel en charge de certaines missions», aux «contraintes budgétaires» et «mode de gouvernance» adopté.