A L’ORDRE DU JOUR LORS DU CONSEIL DES MINISTRES : Vers la révision de la liste des produits interdits à l’exportation
Les conditions ayant conduit en 2022 à l’interdiction d’exporter certains produits, la rareté de certains et la crise de la Covid n’étant plus là, l’actualisation de la liste en question, avec la possibilité d’une reprise, d’un élargissement, ou de promotion de nouveaux produits éligibles à l’exportation a été à l’ordre du jour de la réunion, hier, du conseil des ministres. Selon le communiqué du conseil des ministres, le président de la République a ordonné au gouvernement d’élaborer une stratégie intégrée incluant toutes les étapes de l’exportation des produits algériens, notamment avec le nombre croissant d’entreprises actives dans ce domaine. M. Tebboune a chargé les ministres des finances, de l’industrie et du commerce de préparer une nouvelle étude sur la faisabilité et l’efficacité de l’exportation de certains produits algériens. Abdelamadjid Tebboune a précisé que l’encouragement par l’Etat des opérations d’exportation des produits algériens constitue l’objectif premier de soutenir l’économie nationale, de fournir une source supplémentaire de devises fortes et d’équilibrer la balance commerciale. Ainsi, l’excédent de la production de l’industrie agroalimentaire, bientôt les carburants et autres pourrait être dirigé vers l’exportation. Les choses pourraient revenir à la normale une fois l’étude achevée et l’autorisation des autorités accordée aux opérateurs économiques. En tous les cas, ceux-ci n’attendent que le feu vert des autorités du pays pour reprendre cette activité qui a d’ailleurs enregistré un bond qualitatif et des résultats en nette progression en termes d’apport à l’économie nationale et de rentrées en devises. Pour rappel, l’Algérie a interdit l’exportation de tous les produits de consommation qu’elle importe, particulièrement le sucre, l’huile, les pâtes, la semoule et autres dérivés du blé. L’interdiction a touché également les légumes secs qui ont connu par ailleurs une crise aiguë durant cette période. Parallèlement, le chef de l’Etat avait demandé au garde des sceaux d’élaborer un projet de loi criminalisant l’exportation de ces produits, considérée juridiquement comme «un acte de sabotage de l’économie nationale». Les produits interdits à l’exportation, en ce temps-là, étaient toutes sortes de semoule, la farine, le sucre et les huiles de soja. Outre ces denrées alimentaires de première nécessité, il est également interdit d’exporter les pâtes alimentaires, l’ail et les masques.