
L’année 2025 a été marquée, dans la wilaya de Tébessa, par les ultimes ajustements du projet de phosphate intégré à Bled El Hadba auquel le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune accorde un intérêt particulier et un suivi permanent.
Ce projet, composé d’une mine ouverte en 2025 pour l’extraction du phosphate, complété d’une voie ferrée de 422 km reliant Bled El Hadba au port d’Annaba, fait l’objet d’un suivi permanent du président de la République, aussi bien lors des réunions du Conseil des ministres que par les instructions données aux secteurs concernés pour un suivi rigoureux, dans l’optique de le réceptionner dans les plus brefs délais. Un suivi et des directives qui ont conduit à l’accélération du rythme des travaux et à l’achèvement de la plupart des parties de ce mégaprojet.
L’Etat veille, en effet, sur la finalisation du projet et son entrée en exploitation dans les plus brefs délais, en raison de son importance et de l’opportunité qu’il offre pour ouvrir des perspectives prometteuses à l’économie nationale et à l’indépendance vis-à-vis des revenus générés par les hydrocarbures, tout en renforçant la position de l’Algérie et son rôle en tant que leader sur les marchés internationaux en matière d’exportation de phosphate.
Le président de la République avait souligné, lors d’une rencontre avec des représentants de la société civile au cours de sa visite de travail, en novembre dernier, dans la wilaya de Constantine, que l’Algérie « se prépare à entamer l’exploitation effective de projets économiques vitaux et stratégiques qui entreront en production prochainement, parmi lesquels le projet d’extraction, de transformation et d’exportation du phosphate vers les marchés mondiaux avec une capacité de production de dix millions de tonnes par an ».
Il avait précisé que le projet de phosphate intégré « augmentera la production annuelle de phosphate en Algérie, la faisant passer de 2,5 millions de tonnes à 10,5 millions de tonnes », avant de souligner que la production de minerais et d’engrais constitue « une nouvelle arme dans le monde », et mis en avant le fait que l’Etat « s’emploie activement à consolider ces deux domaines importants ».
Les statistiques indiquent que l’Algérie figure parmi les dix premiers pays dans le monde en matière de réserves de phosphate, ces dernières étant estimées à plus de 3 milliards de tonnes dans l’est du pays, dont la plupart se trouvent dans la mine de Bled El Hadba avec environ 1,2 milliard de tonnes pouvant être exploitées pendant plus de 80 ans.
Ce projet qui fait partie des investissements majeurs dans l’est algérien, réalisé à 100% par des Algériens dans le cadre d’un partenariat entre les groupes publics Sonatrach et Sonarem, en utilisant le savoir-faire des cadres nationaux et des universitaires qualifiés, permettra de créer environ 12.000 emplois directs.
Les jeunes dans plusieurs wilayas de l’est du pays comme Tébessa, Souk Ahras, Skikda et Annaba, s’en remettent à ce projet qui fournira des postes de travail stables aux diplômés des universités et des centres de formation professionnelle, que ce soit dans les domaines des mines, des travaux
publics, des ressources en eau, des technologies modernes ou d’autres secteurs connexes, contribuant ainsi à réduire le nombre des jeunes sans emploi.
Ainsi, l’expert en énergie et professeur à la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion de l’université Cheikh Larbi Tebessi, Ahmed Tertar, estime que le lancement de grands projets à l’image de celui de Bled El Hadba, devrait avoir un impact éminemment positif sur la population de la région, étant donné que ce projet « ravivera les ambitions des jeunes et leur fera naître de l’espoir ».
« Les bénéfices escomptés de ce projet, en plus de faire réaliser à l’économie nationale un bond qualitatif, par la conquête de marchés mondiaux, résident dans la sortie de la région de son isolement social et économique, tout en permettant d’importantes victoires en matière d’emploi, d’intégration sociale des jeunes et de fourniture de différents services en relation avec le projet, comme le développement des infrastructures de la région », a assuré l’expert universitaire.




