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INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE A TIZI OUZOU : Un pôle d’innovation en pleine expansion

Tizi Ouzou s’impose progressivement comme l’un des pôles les plus dynamiques du pays dans le domaine de l’industrie pharmaceutique et des dispositifs médicaux. Portée par des investissements conséquents et un environnement local favorable à l’innovation, grâce, notamment, à la dynamique enclenchée en ce sens par l’université Mouloud-Mammeri, la wilaya abrite, aujourd’hui, plusieurs unités de production qui traduisent sur le terrain la stratégie nationale de souveraineté sanitaire et de réduction de la facture d’importation.À Tizi Ouzou, on dénombre sept unités de production de médicaments et de dispositifs médicaux dotées de matériels de pointe et d’un savoir-faire acquis grâce à des partenariats avec des sociétés étrangères. Parmi les acteurs majeurs de cette transformation, la Sarl Vicralys, spécialisée dans la fabrication de dispositifs médicaux, stériles des Casaques chirurgicales, trousses de chirurgie… et la Spa Sutural, implantée dans la zone industrielle de Draâ Ben Khedda, se distinguent par la qualité de leurs produits et leurs partenariats technologiques avec des sociétés étrangères. Ces collaborations permettent non seulement un transfert de savoir-faire mais aussi l’intégration progressive de la production locale dans les standards internationaux, a expliqué son premier responsable lors de la dernière visite du ministre de l’Industrie pharmaceutique dans la wilaya de Tizi-Ouzou.La Spa Sutural figure parmi les principaux producteurs de dispositifs médicaux, contribuant ainsi à réduire la dépendance aux importations dans ce segment sensible, selon une présentation de l’entreprise. Celle-ci approvisionne les établissements publics hospitaliers, les chu et les cliniques privées via des marchés publics et des partenariats directs. Dans la zone industrielle d’Oued Aïssi, la Spa Aldaph illustre également cette montée en puissance de l’industrie pharmaceutique locale. Son activité, centrée sur la production de médicaments traitant le diabète, contribue à substituer plusieurs produits auparavant importés, renforçant ainsi la résilience du système de santé national. Elle produit actuellement le médicament Novoformine en boîtes de 500, 850 et 1000 mg.Cette dernière, faut-il le rappeler, exporte une partie de sa production vers des pays africains. Elle emploie 240 personnes. De son côté, la société Cytolab, qui dispose de deux unités distinctes – l’une spécialisée dans la fabrication de bandelettes de mesure de la glycémie, l’autre dans la production de médicaments sous formes sèches et liquides – joue un rôle clé dans la diversification du tissu industriel pharmaceutique de la région. Grâce à des partenariats avec des laboratoires étrangers, Cytolab a pu introduire des technologies de pointe et renforcer la qualité du diagnostic et du suivi des maladies chroniques, notamment le diabète, assurent les responsables de ces unités.La dynamique industrielle s’étend jusqu’à la zone d’activité de Warqiq, dans la commune d’Azazga, où l’entreprise Dimed fabrique des dispositifs médicaux tels que les tubes de prélèvement sanguin, les consommables de laboratoire, les réactifs et milieux de culture. Les capacités de production de cette entreprise sont de l’ordre de 45 millions d’unités par an. Cette unité illustre parfaitement la logique d’intégration locale de la chaîne de valeur biomédicale, en réduisant les besoins d’importation de matériel de laboratoire.

Un levier de souveraineté économique et d’emploi local

« Ces investissements s’inscrivent dans la stratégie nationale visant à réduire la dépendance vis-à-vis de l’étranger, notamment dans le domaine des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux », avait indiqué le ministre de l’Industrie, Ouacim Kouidri, lors de sa visite au niveau de ces unités de productions où il a, également, exprimé sa satisfaction de constater in situ la participation de ces unités aux efforts déployés par les pouvoir publics pour aboutir à l’autosuffisance et la sécurité sanitaire. La mise en service de ces unités industrielles a permis de diminuer sensiblement la facture d’importation et de renforcer la disponibilité de produits « Made in Algeria » sur le marché national. Au-delà des enjeux économiques et technologiques, cette dynamique industrielle a des retombées sociales significatives.Des centaines d’emplois qualifiés ont été créés dans la région, offrant des perspectives professionnelles aux jeunes diplômés dans les domaines de la pharmacie, de la biotechnologie, de la maintenance industrielle et de la chimie. Pas moins de 875 emplois directs et plusieurs centaines autres indirects, atténuant ainsi le chômage parmi la jeunesse de la région.Selon le directeur local de l’industrie, le développement de ce secteur stratégique bénéficie de plusieurs mesures de facilitation à l’investissement, notamment l’accompagnement administratif, la mise à disposition de terrains industriels, et la simplification des procédures d’homologation et d’importation des équipements de production. « Ces efforts traduisent une volonté politique claire de faire de Tizi-Ouzou un pôle de développement industriel durable et innovant », a-t-il souligné. Les autorités locales encouragent désormais la création de nouvelles unités.

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