BEJAIA : Développer l’aquaculture pour relever l’offre de poisson

L’aquaculture se développe dans la wilaya de Bejaia, affichant des prévisions de production de plus de 2.000 tonnes annuellement, dès 2026.L’aquaculture est une activité qui semble bien partie pour se développer dans la wilaya de Bejaia et les prévisions du secteur compte sur une production, dès l’an prochain, qui s’établirait au-delà du seuil des 2.000 tonnes annuellement. Dans cette dynamique, c’est la commune marine de Beni Ksila qui tire son épingle du jeu, sachant que les fermes marines sont installées sur son littoral, essentiellement pour l’élevage de daurade, loup de mer, moules et huîtres.
750.000 alevins de daurade royale seront ensemencés
Plusieurs opérations d’ensemencement d’alevins, 7 au total depuis le début de la saison, ont été menées ces dernières semaines dont la plus importante consiste en l’ensemencement de 1,4 millions d’alevins de la même espèce. En tout, c’est environ 3 millions d’alevins de daurade royale qui ont été ensemencés, selon la direction de la pêche et de l’aquaculture de la wilaya de Bejaia, qui ajoute qu’une autre opération prévoit d’ensemencer quelque 750.000 alevins de daurade royale.Les prévisions tablent sur un objectif de près de 6,4 millions d’alevins ensemencés pour l’année 2025. Cette orientation vers le développement de fermes d’élevage s’est appuyée sur le constat d’une régression structurelle de l’exploitation des ressources halieutiques naturelles, malgré la croissance d’une flotte de pêche qui devait tirer la production à la hausse. Selon les dernières statistiques, cette flotte de pêche qui ne comprenait que 92 unités en 1999, est passée à environ 300 unités, dont une vingtaine de chalutiers, une cinquantaine de sardiniers et le reste composé de petits métiers.
Recul significatif de la consommation du poisson
Pourtant, malgré une façade maritime d’environ 100 km, l’existence de plusieurs ports de pêche et d’échouage, des structures de soutien à la production (chantiers de réparation navale, fabrique de glace, entrepôts frigorifiques, disponibilité de matériels de pêche, usine de transformation, etc., la consommation de poisson par le consommateur se réduit de plus en plus à mesure que le poisson devient peu varié, rare et cher, y compris pour les produits de la mer importés.Globalement, la production est, en effet, restée stagnante à moins de 3.000 tonnes annuellement. L’alternative de l’aquaculture offre ainsi des perspectives intéressantes pour augmenter l’offre sur le marché et relever le ratio national de consommation de poisson qui est l’un des plus faibles au monde, sachant que le ratio de consommation préconisé par l’OMS et la FAO est fixé à 6,4 kg par habitant et par an.




