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RÉUNION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ LE 14 NOVEMBRE : Situation toujours explosive au Soudan

La situation au Soudan reste explosive, deux ans après le début du conflit opposant l’Armée soudanaise (SAF), dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, aux Forces de Soutien Rapide (FSR), et l’est davantage depuis la chute de la vile d’El-Fascher aux mains des paramilitaires des FSR le 26 octobre dernier.Les conséquences de cette guerre sont désastreuses sur le plan humanitaire et l’ONU estime que la crise actuelle est la pire du monde. Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du Soudan atteint les dix millions, auxquelles s’ajoutent plus de trois millions ayant cherché refuge dans les pays voisins comme le Tchad, l’Égypte et l’Éthiopie.La situation est particulièrement critique à El-Fasher, où l’OCHA met en garde contre l’état des milliers de familles déplacées qui manquent cruellement de nourriture, d’eau potable et d’abris suite aux massacres, viols et pillages signalés après la prise de la ville par les FSR.Les organisations humanitaires travaillent avec des partenaires locaux, pour soutenir la mise en place de nouveaux camps afin d’accueillir les nouveaux arrivants d’El-Fasher, qui s’ajoutent aux plus de 650.000 personnes déplacées ayant déjà trouvé refuge à Tawila. Mardi dernier, une mission inter-agences conjointe dirigée par le coordonnateur humanitaire adjoint au Soudan, Antoine Girard, est arrivée à Tawila, pour dialoguer avec les populations touchées et les communautés locales, évaluer les besoins et renforcer la réponse en cours.Cela étant, face à la progression des FSR, le Général Abdel Fattah al-Burhan, président du Conseil de souveraineté de transition, maintient une posture ferme, déclarant que le peuple soudanais «triomphera» et que la campagne contre le pays «sera brisée». Il a réitéré sa détermination à «écraser les insurgés armés» et a appelé à la vengeance des martyrs. L’armée a organisé une mobilisation et une résistance populaires, signalant un afflux volontaire important de jeunes pour soutenir les forces armées.La gravité des atrocités, notamment à El-Fasher, a provoqué une réaction du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, qui tiendra une session extraordinaire, le 14 novembre, pour examiner la situation. Cette session, demandée par plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Norvège, vise à discuter des violations des droits de l’homme sur place.Le Haut-Commissariat des Nations unies a également exigé des enquêtes indépendantes et transparentes sur les crimes survenus, soulignant la nécessité de rendre des comptes.

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