CESSEZ-LE-FEU A GHAZA : Tractations autour de la «Force internationale de stabilisation»
Prévue par le «Plan Trump» pour la fin de la guerre à Ghaza, la formation d’une Force internationale de stabilisation à Ghaza (ISF) est au centre des débats depuis quelques jours, avec des prévisions de mise en place dès janvier prochain. Sur le sujet, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a indiqué hier que «toute force déployée à Ghaza doit avoir un mandat de l’ONU», joignant sa voix à celles de nombreux pays conditionnant la validation du processus, encore plus, la participation par l’envoi de troupes, par une caution onusienne.Des informations persistantes avancent au demeurant que le Conseil de sécurité examinera prochainement un projet de résolution présenté par les États-Unis et qui adouberait donc du cachet de l’ONU cette force multinationale d’interposition. Les médias américains, dont le très informé site web Axios, affirment même que Washington a déjà transmis une mouture de texte aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU prévoyant d’«établir une force de sécurité internationale dans la bande de Ghaza pour une période d’au moins deux ans, avec la possibilité de prolonger le mandat ultérieurement». Des négociations sont programmées dans les prochains jours afin de parvenir à un accord sur le texte, puis à un vote dans les semaines à venir, précise-t-on.Dans son point 15, le plan signé à Charm al-Cheikh le 13 octobre dernier, dispose que «Les Etats-Unis travailleront avec des partenaires arabes et internationaux pour développer une Force internationale de stabilisation (ISF) temporaire à déployer immédiatement à Ghaza. L’ISF formera et fournira un soutien à des forces de police palestiniennes approuvées à Ghaza, et sera en contact étroit avec la Jordanie et l’Egypte, qui ont une vaste expérience dans ce domaine. Cette force sera la solution de sécurité interne à long terme (…)». Mais au jour d’aujourd’hui, la confusion reste de mise quant aux délais de mise en place des étapes intermédiaires, comprenant notamment la formation d’un comité indépendant de gestion, devant réunir des technocrates palestiniens, ainsi que la formation d’un corps de police palestinien avec lequel devrait collaborer la force de stabilisation.Les violations répétées par l’entité sioniste de l’accord de cessez-le-feu, depuis sa mise en œuvre le 10 octobre, marquées par des opérations militaires meurtrières ainsi que le maintien de restrictions sur l’acheminement des aides humanitaires pour les populations, ne permet pas cependant le déploiement des efforts nécessaires pour faire avancer les négociations.Le projet de résolution tablent sur la coopération de plusieurs états ayant parrainé l’accord de Charm el Cheikh, indiquent les médias américains, précisant que «des pays comme l’Indonésie, l’Azerbaïdjan, l’Égypte et la Turquie ont exprimé leur volonté de fournir des troupes (….)». Sur ce point cependant, le gouvernement sioniste continue à revendiquer un «droit de veto» sur la nationalité des contingents pouvant prendre part à la mission, selon des critères de proximité. Un «privilège» bien entendu non accordée à la partie palestinienne, jusqu’à aujourd’hui marginalisée dans la prise de décision.




