Prévalence inquiétante de l’obésité en milieu scolaire

Une prévalence inquiétante de l’obésité en milieu scolaire est le résultat de l’enquête conduite en 2024 par l’INSP, présentée dimanche.La prévalence de l’obésité en milieu scolaire est estimée à 13,4%, selon les conclusions d’une enquête nationale menée par l’Institut national de santé publique (INSP) depuis le début de 2024. Un taux jugé préoccupant par les professionnels de la santé.
6 facteurs augmentent le risque d’obésité chez les élèves
«La progression rapide de l’obésité est inquiétante. L’enquête nous a permis de mesurer l’ampleur de ce problème en milieu scolaire, et de définir les axes prioritaires pour développer une stratégie nationale intégrant la nutrition, l’activité physique, l’appui psychosocial et d’autres mesures», souligne, dimanche à Alger, le directeur général de l’INSP, Pr Abderrezak Bouamra, à l’ouverture d’une journée scientifique consacrée à la présentation des résultats relatifs à l’enquête.Pr Bouamra met en lumière les principaux facteurs de risque. Parmi les facteurs de risque, il a mis l’accent sur 6 variables identifiées. «L’étude transversale a permis d’identifier six facteurs augmentant le risque d’obésité chez les élèves», indique le DG de l’INSP. Il cite l’âge, la consommation excessive de lait chocolaté, le faible niveau d’instruction des mères et d’autres comportements alimentaires nécessitant une attention particulière. Pour endiguer cette ascension, il estime nécessaire de cibler ces déterminants. «Ces résultats nous donnent une base solide pour orienter nos actions vers une sensibilisation efficace et adaptée», souligne-t-il.
Priorité à la formation des enseignants et des médecins scolaires
Cette journée permet aux participants de débattre et d’élaborer des recommandations concrètes et de poser les jalons d’une stratégie nationale de prévention. «La première priorité concerne la formation des enseignants et des médecins scolaires qui joueront un rôle clé dans la prévention», recommande Pr Bouamra.La seconde recommandation porte sur la sensibilisation à d’autres variables. Il s’agit, notamment, «de travailler avec d’autres secteurs pour normaliser la consommation de produits tels que le lait chocolaté, un facteur de risque identifié». Le Pr Bouamra a ajouté : «Réduire cette consommation pourrait considérablement diminuer la prévalence de l’obésité».
Un guide pédagogique au service de la prévention
Un guide scolaire, conçu par des spécialistes en nutrition, a été présenté lors de cette journée. Ce document, basé sur les données de l’enquête et les recherches scientifiques, servira de référence pour former les enseignants et médecins scolaires. La directrice au ministère de la Santé, chargée des maladies non transmissibles, Djamila Nadir, a insisté sur l’approche globale et multisectorielle adoptée.«Notre stratégie vise à intégrer la lutte contre l’obésité dans une dynamique nationale, en tenant compte des spécificités de l’enfant, de la grossesse à l’adolescence, et en sensibilisant sur les bienfaits d’une alimentation équilibrée et de l’activité physique». Elle a également alerté sur les effets néfastes des médias: «Tant que la publicité continuera à promouvoir des produits nocifs, nos efforts seront limités», alerte la représentante du ministère de la Santé.




