PROTECTION DU PATRIMOINE CULTUREL ET LUTTE CONTRE LE TRAFIC ILLICITE : Protéger l’héritage, contrer la menace

Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a procédé, samedi, au palais de la culture Moufdi-Zakaria, à Alger, à l’ouverture du deuxième atelier national de protection du patrimoine et de lutte contre le trafic illicite des biens culturels.Cet événement, qui rentre dans le cadre de l’engagement de l’Etat à protéger et à préserver le patrimoine culturel des menaces actuelles, a été organisé au profit des magistrats, avec la participation de représentants des secteurs ministériels et sécuritaires spécialisés, notamment le ministère de la Justice, la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale et l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA). Dans son allocution d’ouverture, le ministre de la Culture a souligné que la protection du patrimoine n’est pas seulement une obligation légale ou institutionnelle, mais plutôt une responsabilité nationale et morale visant à préserver l’identité nationale et la mémoire collective. Il met également en avant les défis croissants posés par le trafic illicite de biens culturels, à la lumière des transformations technologiques et de l’ouverture des frontières, appelant à une coordination intensifiée entre tous les acteurs. Zouhir Ballalou a passé en revue les réalisations les plus marquantes du secteur en 2024, notamment la récupération de plus de 14.000 biens culturels, le dépôt de plaintes, l’organisation de formations spécialisées, la numérisation de milliers de documents ainsi que la récupération de l’épée de l’émir Abdelkader, précieux symbole historique et national. Il a également appelé à exploiter les outils numériques et l’intelligence artificielle comme mécanismes efficaces pour surveiller les violations et protéger le patrimoine national, soulignant dans la foulée l’importance de la formation continue des spécialistes dans ce domaine. L’atelier a permis des présentations juridiques et techniques de représentants des institutions participantes, en plus de sessions académiques abordant les questions de numérisation, de protection des mosaïques et d’identification des vestiges archéologiques. Il ya lieu de rappeler que l’atelier se poursuit jusqu’au 8 mai, avec des visites sur le terrain et se termine par la distribution de certificats de participation aux bénéficiaires.