
Les participants à un séminaire organisé mardi à Guelma, ont souligné que le jour où les combattants de l’Armée de libération nationale (ALN) ont répondu, dans la région nord de Constantine, à l’appel pour briser l’encerclement colonial de la région des Aurès, reste « une page lumineuse illustrant la solidarité agissante et la cohésion entre algériens durant les épreuves les plus dures ».
Les participants à cette rencontre intitulée « 20 août 1955 : documents et témoignages », initiée par l’Association Histoire et Monuments archéologiques de Guelma, en coordination avec la direction de la culture et des arts, ont donné lecture, au siège de l’Office du tourisme, à de multiples témoignages, écrits et audio, relatant la façon dont l’offensive du Nord-constantinois avait été planifiée et menée dans la région de Guelma, et décrivant le grand courage des Moudjahidines de l’ALN et des populations civiles qui sont parvenus à porter des coups douloureux au colonisateur français pour le forcer à briser le siège de la région des Aurès.
Le président de l’Association Histoire et Monuments archéologiques, le Dr Smaïl Samaï, a déclaré, dans son intervention, que ce jour « restera gravé à jamais dans la mémoire des générations car il a donné un retentissement considérable à la glorieuse Révolution, grâce à l’implication de citoyens de toutes les catégories sociales qui ont soutenu les Moudjahidine et leur ont fourni de précieux renseignements sur les positions de l’ennemi, ses effectifs et ses unités actives dans chacune des régions ».
Le Dr Samaï en a profité pour annoncer la formation, au sein de l’association, d’un comité de chercheurs en histoire, chargé de « poursuivre, durant une année entière à compter de ce jour, la collecte de témoignages écrits et audiovisuels auprès de tous ceux qui avaient participé ou assisté à l’offensive, qu’il s’agisse de familles de Moudjahidine et de Chouhada ou encore d’habitants des zones qui furent le théâtre des attaques en ce jour historique ».
Selon les interventions des chercheurs et des historiens qui ont pris la parole au cours de la rencontre, la région de Guelma, qui relevant alors de la Wilaya II historique (connue sous le nom de Nord-constantinois) a été le théâtre, les 20 et 21 août 1955, d’attaques couronnées de succès au cours desquelles les Moudjahidine ont donné le plus bel exemple de bravoure et de sacrifice en frappant des centres militaires français, les quartiers généraux de la gendarmerie et de la police, et certains corps administratifs coloniaux, à Roknia, à Bouhamdane, à Hammam Debbagh, à Aïn Hassainia, à Oued Zenati, à Aïn Reggada, à Bouati-Mahmoud, à El Fedjoudj, à Héliopolis, à Guelma ou encore à Ain Larbi.