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Ghaza: les conditions de vie des déplacés internes « de plus en plus vulnérables »

Alors que l’hiver s’installe et que l’agression sioniste contre Ghaza se poursuit, les fortes pluies qui ont frappé cette semaine l’enclave palestinienne aggravent davantage les conditions de vie des déplacés internes, les rendant « de plus en plus vulnérables », alerte jeudi l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

Selon cette agence, les intempéries provoquent des inondations dans les camps de fortune où des milliers de personnes ont trouvé refuge. « De nombreux enfants n’ont ni chaussures ni vêtements chauds », a écrit l’UNRWA sur les réseaux sociaux, relevant que « les besoins sont criants ».

Les agences humanitaires des Nations unies estiment que ces fortes pluies ont affecté plus de 1,6 million de personnes vivant dans des abris de fortune.

Des milliers de familles déplacées vivant dans des tentes le long de la côte dans le sud-ouest de Ghaza sont particulièrement touchées par les inondations et la montée de l’eau de la mer.

Des évaluations préliminaires montrent qu’environ 7.000 familles résidant le long du littoral ont été touchées par les récentes pluies.

Des milliers de tentes ont été inondées, des biens détruits et des abris endommagés. La région d’Al Mawasi, qui accueille plusieurs centaines de milliers de personnes déplacées, a été particulièrement touchée. Ces derniers développements interviennent alors qu’en 14 mois de conflit, les habitants ont été déplacés de force à plusieurs reprises et plus de 60 % des bâtiments ont été endommagés ou détruits.

Mais contrairement à l’hiver dernier, où la majorité des personnes déplacées avaient réussi à trouver un abri dans des familles d’accueil ou des écoles, des hôpitaux et des bâtiments publics, des centaines de milliers de familles palestiniennes survivent dans de petites tentes surpeuplées.

Certaines familles ont même cousu de vieux sacs de riz pour ajouter une couche de protection à leurs abris, mais les premières fortes pluies de l’hiver qui ont frappé Ghaza ces derniers jours ont montré à quel point « les conditions sont précaires ».

D’autres déplacés sont contraints de vivre dans des abris de fortune faits de bâches, de couvertures ou de cartons qui « ne les protégeront pas des vents violents, des fortes pluies et des températures froides », rapporte le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), relayant un rapport du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).

En outre, les températures hivernales rigoureuses aggravées par les fortes pluies et la montée des eaux de la mer accentuent l’accumulation des eaux usées, la propagation des maladies et le risque d’effondrement des bâtiments endommagés dans lesquels de nombreuses familles ont trouvé refuge.

En août dernier, le groupe de coordination inter-groupes (ICCG), présidé par l’OCHA, a développé et activé un plan global pour l’hiver ciblant 2,1 millions de personnes et nécessitant 242 millions de dollars.

Depuis août 2024, les partenaires humanitaires ont identifié 100 zones inondables accueillant plus de 450.000 personnes à Khan Younis, Deir al Balah et Rafah. 90% d’entre elles ne disposaient pas de plans d’urgence en cas d’inondation.

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