Culture

La pièce « L’Ours » de Tchekhov présentée dans une verve intacte au FITB

« L’Ours », l’une des toutes premières pièces de théâtre d’Anton Tchekhov, présentée lundi soir au 5e jour du Festival international de théâtre de Béjaia (FITB) par une troupe de Saint-Pétersbourg (Russie) reste toujours une pépite de référence à la fois captivante et stimulante, et le public s’en est goulument abreuvé et l’a manifesté en lui réservant une longue standing ovation.

« L’Ours » est composée d’un seul acte et d’une dizaine de scènes. Elle est une puissante farce, farcie de tirades savoureuses et de répliques jubilatoires qui ne laissent pas indifférent.

La comédie met en scène une jeune veuve éplorée, Elena Ivanovna Popova, qui passe son temps cloîtrée, pleurant un mari pourtant volage et peu attentionné et se lamentant sur ce que le destin lui a ôté.

Malgré les suppliques de Luka, son dévoué domestique qui insiste pour qu’elle change de vie, elle reste de marbre, en maintenant son choix de vivre recluse. Mais voilà qu’en plein deuil arrive, sans crier gare Stépanovitch Smirnov, un créancier à qui le mari doit une grosse dette, surgissant de nulle part pour réclamer son dû…

S’ensuit alors une prise de bec épique qui finit par tourner au duel avec armes à feu, puis en demande au mariage. Et pour cause, l' »Ours » Smirnov, tombé sous le charme du caractère trempé de la veuve, refuse de se battre.

Le moment est drôle et jubilatoire et conclut un jeu d’acteurs pétillant et profond, voire sublime. Un grand moment de divertissement.

Ecrite en 1888, la pièce qui a été présentée dans la langue russe avec un tableau d’interprétation en arabe des dialogues, « n’a rien perdu de sa force satirique et de son espièglerie. Elle est absolument réjouissante », a déclaré à la fin de la présentation l’écrivain et éditeur Brahim Tazaghart, emboitant le pas au responsable de la communication du Festival, Boualem Chaouli, qui faisait valoir, plus tôt, avec une mine d’admiration, que « c’est du grand théâtre ! ».

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