L’Algérie, « un modèle à suivre » en matière de protection et de promotion de l’enfance
La Déléguée nationale à la protection de l’enfance, Meriem Cherfi a mis en avant les acquis réalisés par l’Algérie en matière de protection et de promotion de l’enfance, érigeant ainsi son expérience en « modèle à suivre ».
« Les importants acquis réalisés au double plan législatif et institutionnel dans notre pays sont un modèle à suivre », a précisé Mme Cherfi à l’APS, à l’occasion de la journée mondiale de l’enfant africain, célébrée le 16 juin, soulignant « l’intérêt majeur » dont jouit l’enfance dans les politiques nationales, dans le cadre de la mise en œuvre du programme du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
La déléguée nationale a salué, dans ce sillage, les efforts de l’Etat et les réalisations accomplies dans ce domaine, à l’image de l’arsenal juridique « solide » mis en place.
Dans ce cadre, elle a cité la loi n 15-12 du 15 juillet 2015 relative à la protection de l’enfant, en vertu de laquelle l’Organe national de la protection et de la promotion de l’enfance (ONPPE) a été créé, soulignant que la Constitution de 2020 avait consacré le principe de « l’intérêt suprême de l’enfant » et « renforcé les droits de cette catégorie ».
A ce titre, la même responsable a considéré que les progrès réalisés par l’Algérie dans le domaine de l’enfance « se traduisent par des indicateurs positifs sur le terrain, conformément aux dispositions de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) et aux objectifs de développement durable +ODD 2030+ ».
« L’Algérie a ratifié l’ensemble des conventions internationales relatives à l’enfance » dont la Convention relative aux droits de l’enfant, ce qui dénote « la volonté de l’Etat à assurer une meilleure prise en charge à cette catégorie », a ajouté Mme Cherfi.
Elle a précisé, à cet effet, que les programmes nationaux « placent les droits fondamentaux de l’Enfant au centre de leurs préoccupations », notamment « la scolarisation obligatoire et gratuite, l’accès aux soins et l’accompagnement psychosocial de tous les enfants », y compris ceux à besoins spécifiques, mettant l’accent sur l’importance de prendre en charge les aspects culturels et de divertissement.
Selon Mme Cherfi, ces programmes visent également, à travers les mesures prises, à « renforcer la prévention au profit de la catégorie des enfants et à assurer les conditions indispensables à sa croissance et à sa prise en charge de sorte à ce qu’elle bénéficie d’une bonne socialisation dans un environnement sain et sûr ».
Dans ce contexte, l’intervenante a souligné la contribution de l’ONPPE dans « le renforcement de la coordination entre tous les intervenants en matière d’enfance, à travers sa commission permanente composée des représentants de différents secteurs ministériels, d’instances et d’associations et qui veille à la concrétisation des programmes nationaux de protection et de prise en charge de l’enfance ».
Elle a, à ce propos, précisé que l’instance s’attèle à « élaborer un plan national de l’enfance 2025-2030 qui définit les orientations stratégiques et les priorités nationales de prise en charge optimale des questions de l’enfance, conformément aux objectifs du développement durable (ODD) ».
La déléguée nationale à la protection de l’enfance a également rappelé certains mécanismes mis en place par l’instance, dans le but « d’écouter et de prendre en charge en temps réel les préoccupations des citoyens dans le domaine de l’enfance ainsi que de prodiguer les orientations et conseils indispensables, à l’instar du numéro vert 11-11 pour signaler toute atteinte aux droits de l’enfant ».
La même responsable s’est félicitée du « rôle de la cellule dédiée aux signalements, constituée de juristes, d’assistants sociaux et de psychologues, ouverte au niveau de l’instance, en vue de « prendre en charge les appels reçus via le numéro vert et intervenir pour traiter toute atteinte aux droits de l’enfant », rappelant l’application « Allô Tofola », lancée récemment.
Mme Cherfi a aussi évoqué » le système d’information sur la situation de l’enfance en Algérie, mis en place en coordination avec les secteurs concernés et qui englobe « toutes les données relatives à l’enfance, notamment, l’éducation, l’enseignement et la santé, outre les mesures de protection et d’accompagnement socio-psychologique ».