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DONALD TRUMP : Pourquoi sa condamnation ne change rien à la présidentielle de 2024

Le candidat républicain, déclaré coupable au pénal jeudi 30 mai, peut toujours se présenter à l’élection présidentielle, même en cas de condamnation à une peine de prison. Il pourra continuer à faire campagne. Devenu le premier ex-président américain condamné au pénal, Donald Trump va néanmoins pouvoir rester dans la course à la Maison-Blanche. Ce jeudi 30 mai à New York, le candidat républicain a été déclaré coupable de toutes les charges retenues contre lui dans l’affaire Stormy Daniels. Un séisme pour le milliardaire qui s’est dit « innocent », fustigeant un procès « truqué » et une « honte ». Son avocat Todd Blanche a annoncé qu’ils feront appel « dès que possible ».Ce verdict, sans précédent et aux conséquences politiques imprévisibles, n’empêchera pas le champion républicain d’être candidat à la présidentielle du 5 novembre, face au démocrate Joe Biden, ni d’être potentiellement élu, même en cas de condamnation à une peine de prison. En effet, dans la Constitution américaine, rien n’interdit d’être candidat, élu ou d’occuper une fonction officielle, même pour les inculpations et condamnations pour un élit ou un crime. Et si Donald Trump l’emporte face à Joe Biden, il pourra donc entrer en fonction en janvier 2025, que son procès en appel ait eu lieu ou non. En revanche, il ne pourra ni se gracier ni ordonner l’abandon de ces poursuites puisqu’il s’agit d’une procédure de l’État de New York et non pas fédérale.

Il encourt jusqu’à quatre ans de prison

Donald Trump encourt en théorie de la prison ferme, les falsifications de documents comptables étant passibles au maximum de quatre ans dans l’État de New York, rapporte l’Agence France-Presse. Mais en l’absence d’antécédents judiciaires au pénal du prévenu, qui aura 78 ans au moment du prononcé de la peine, le juge devrait plutôt le condamner à une peine de prison avec sursis probatoire, ou à des travaux d’intérêt général, ainsi qu’éventuellement à une amende. Cette peine sera prononcée le 11 juillet prochain par le tribunal de Manhattan, quatre jours avant la convention du Parti républicain qui doit investir Donald Trump comme candidat de la droite américaine. À l’issue de son procès jeudi, Donald Trump a répété que le « vrai verdict » serait non pas celui des douze jurés new-yorkais, mais des dizaines de millions d’électeurs américains le 5 novembre. En parallèle, il a profité de sa condamnation pour lancer une levée de fonds sur son site de campagne.

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