CAN-2023/Algérie-Angola (1-1): les « Verts » déjà sous pression
L’équipe nationale de football a raté sa première marche à la CAN-2023 (reportée à 2024), en se faisant accrocher lundi soir par l’Angola (1-1) au stade de Bouaké (Côte d’Ivoire), en match inaugural du groupe D, se mettant d’ores et déjà dans une position délicate pour la suite de la compétition.
Pour leur 99e sortie en phase finale, les » Verts », ont été tenus en échec, par une équipe angolaise, combative à souhait, bien en place physiquement, tactiquement, notamment en seconde période.
Et pourtant, rien n’a laissé présager un tel début en demi-teinte de la part des coéquipiers de Ramy Bensebaïni, qui sont allés se préparer à Lomé au Togo dans des conditions quasiment similaires à celles de Bouaké.
Deux ans après avoir démarré du mauvais pied la CAN-2021 en concédant le match nul face à la Sierra-Leone (0-0), un résultat qui allait précipiter une élimination prématurée dès le premier tour, l’équipe nationale n’a pas réussi son opération rachat, en témoigne sa prestation à deux visages lundi face aux » Palancas Negras ».
Après une première période pendant laquelle les Algériens ont maitrisé leur sujet de bout en bout, parvenant à ouvrir le score grâce à Bounedjah (18e), les choses sont devenues compliquées après la pause avec la montée en puissance des Angolais et un recul inexpliqué des « Verts » qui s’est avéré fatal.
Lors de la conférence de presse d’après-match, le sélectionneur national Djamel Belmadi, dépité, a expliqué cette contre-performance par » ce moment faible » traversé par les joueurs en seconde période, qui a suffi à l’adversaire d’égaliser sur penalty (68e) après une faute en surface de Bentaleb.
« La deuxième mi-temps n’était pas à l’image de la première période où on aurait pu être plus tueurs et marquer ce deuxième but qui aurait pu nous mettre à l’abri. Le moment faible n’a pas duré longtemps pour nous, mais cela a suffi pour nous faire mal, c’est douloureux et cruel », a regretté le coach national.
Sur un plan purement tactique, l’équipe nationale a manqué d’idées après l’égalisation, en dépit des cinq changements opérés par Belmadi. L’entrée de Slimani, Ounas, Aouar, Zerrouki, et Guitoun, n’a rien rapporté.
Même si les Algériens ont réussi à avoir la possession de balle (66%) et obtenir 14 corners inexploités, ils ont pêché par un manque de réalisme face à une équipe angolaise qui aurait même pu prétendre à la victoire.
Le capitaine Riyad Marrez a pris ses responsabilités en zone mixte, en refusant de dramatiser la chose.
« C’est un résultat amer et frustrant. Nous avons dominé la première période de A à Z, ils n’ont rien eu. On aurait du tuer le match, on ne l’a pas fait. Ce sont les aléas du football, à nous de régler cette petite période de flottement. Ce n’est pas la crise, on retient le positif, on ne doit pas commencer à se tirer dessus, ou bien pointer du doigt qui que ce soit. Il nous reste encore deux matchs, à nous de rebondir ».
Ce match face à l’Angola (117e au dernier classement de la FIFA), a permis à cinq joueurs de signer leurs grands débuts en phase finale de la CAN, il s’agit du gardien de but Mandrea, Aït-Nouri, Chaïbi, Aouar, et Guitoun.
Concernant l’effectif, Djamel Belmadi doit apporter des correctifs lors de la prochaine confrontation déjà décisive face au Burkina Faso, samedi prochain à 15h00 (heure algérienne). Des changements n’ont pas à exclure samedi face aux « Etalons », d’autant que certains joueurs à l’image de Bentaleb ont déçu.
L’autre match de cette première journée du groupe D oppose ce mardi après-midi le Burkina Faso à la Mauritanie au stade de Bouaké (15h00, algérienne). Les deux premiers de chaque groupe ainsi que les quatre meilleures troisièmes se qualifient pour les 1/8es de finale de l’épreuve, rappelle-t-on.