Culture: Waciny Laredj évoque son parcours créatif à Alger
Le romancier Waciny Laredj a affirmé samedi à Alger que son long parcours romanesque s’est distingué par sa transition progressive dans l’écriture créative, en abordant les questions et les thèmes nationaux liés à la Guerre de libération et à la société algérienne, puis les questions arabes et enfin les questions humanitaires universelles.
S’exprimant lors de sa distinction à la Bibliothèque nationale par la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, dans le cadre du Forum du livre, Wassiny Laredj a expliqué qu' »à travers son voyage créatif, entamé il y a 40 ans, il s’est intéressé, à l’instar des écrivains de sa génération, aux questions révolutionnaires dont il était épris », ajoutant que son père, martyr, était toujours présent dans ses premiers écrits.
Après une période de maturation marquée par son accès à l’université à Oran, ses intérêts se sont tournés vers le traitement des questions sociales qui ont accompagné la période post-indépendance en Algérie, en témoignent les thèmes sociaux abordés dans ses textes, a-t-il dit.
L’auteur est passé progressivement, par la suite, à l’exploration des questions arabes qu’il a traduites à travers de nombreux textes romanesques, pour finalement aboutir à la dimension humaine universelle à travers ses écritures qui évoquent les questions humanitaires marquées par les conflits et les guerres », ajoute M. Waciny Laredj.
Le romancier a également évoqué sa relation « forte » avec la langue arabe, nourrie par ses lectures de « grands classiques comme « les Mille et une nuits », soulignant qu’il était « satisfait de ce qu’il a accompli tout au long de ces années d’écriture sur des questions locales et humanitaires ».
D’autre part, Wassini Laredj a passé en revue les plus importantes étapes de la réalisation de son dernier roman intitulé +Hiziya+, et le débat qu’il suscité avant sa sortie, le considérant comme « un état sain qui confirme l’intérêt des lectures pour le patrimoine et à la mémoire traditionnelle », soulignant que le personnage de +Hiziya+ est une épopée humaine dont la valeur n’est pas moindre que celle des œuvres internationales ».
Le romancier a appelé à présenter une œuvre artistique lyrique sur ce personnage en raison de sa valeur historique dans la mémoire populaire, ajoutant à propos de la traduction dans le domaine littéraire qu’il refuse d’utiliser le terme infidélité, mais préfère celui de participation, car le traducteur devient à son tour un créateur qui transmet au lecteur la profondeur du texte et sa force interne en respectant le texte et les contextes ».
La ministre de la Culture et des Arts a déclaré après cette distinction dans le cadre du Forum du livre, en présence de plusieurs personnalités littéraires, intervient pour rendre hommage à un grand écrivain et l’un des piliers du roman algérien, arabe et universel pour ses œuvres qui ont remporté de nombreux prix internationaux ».