Séminaire national sur l’unité nationale et le référent religieux
Le Haut Conseil islamique (HCI) a organisé, dimanche à Alger, un séminaire national sur l' »Unité nationale et le référent religieux selon les Oulémas algériens », avec pour modèle le regretté Mohamed Ben Baba Cheikh Belhadj, son parcours et sa contribution à la consolidation du référent religieux national.
Dans son allocution d’ouverture, le président du HCI, Abdallah Ghlamallah, a indiqué que Cheikh Belhadj, ancien membre du Conseil, était « un homme de grande moralité », rappelant que l’érudit avait été chargé par le Front de libération nationale (FLN), alors qu’il était étudiant à l’Université Ez-Zitouna en Tunisie, de prendre en charge les jeunes algériens dans ce pays voisin pendant la Révolution », en leur permettant d’adhérer aux Scouts Tunisiens et en leur dispensant un enseignement religieux.
Pour sa part, le président de l’Association du patrimoine « El Guerrara » de la wilaya de Ghardaïa, M. Mohamed Nacer Bouhedjam, a précisé que ce séminaire organisé en collaboration avec l’association, évoquera, deux jours durant (29 et 30 octobre), « les hauts faits et les positions historiques des Oulémas algériens dans la préservation de l’unité nationale et l’importance de l’ancrage de ses valeurs chez les nouvelles générations, à travers le modèle et le parcours du Cheikh Mohamed Ben Baba Cheikh Belhadj ».
Mettant l’accent sur « le rôle de premier plan des érudits dans la resserrement des rangs de la nation », le même intervenant a indiqué que « la Glorieuse révolution de novembre était le fruit des efforts des Oulémas qui ont contribué à l’ancrage des préceptes religieux et des valeurs de liberté et du patriotisme ».
A son tour, le fils de l’érudit, Dr Aissa Ben Mohamed Ben Baba Cheikh Belhadj, a évoqué la biographie et le parcours de son père lors de la Révolution de libération et après l’indépendance dans la diffusion du savoir et l’enseignement aux générations des préceptes de la religion et des valeurs de l’amour de la patrie et du sacrifice en vue de s’affranchir du joug colonial.
Au premier jour du séminaire, des érudits et des chercheurs ont passé en revue le parcours du défunt Belhadj pour l’acquisition et la diffusion du savoir à travers plusieurs pays musulmans, à l’instar de l’Irak et le Sultanat d’Oman, outre ses contributions dans le domaine de la jurisprudence, des transactions et l’économie islamique, de l’histoire et autres.
A cet égard, un chercheur de l’institut « Ammi Said » dans la wilaya de Ghardaïa, Pr. Mounir Bensadoune, a mis en avant l’apport du Cheikh Belhadj à l’économie islamique, à travers son livre « l’investissement et l’économie du marché, entre authenticité et modernité », tandis que le Pr. Idris Bahamad de l’université Ez-Zitouna » en Tunisie a présenté une communication sur le référent religieux et l’unité nationale, concept et missions dans le contexte national algérien et la jurisprudence selon l’érudit Belhadj dans les questions contemporaines.
Lors de la deuxième journée de ce séminaire, des chercheurs d’universités algériennes et tunisiennes notamment d’Ez-Zitouna et omanaise (Université Sultan Qaboos), aborderont plusieurs sujets liés à cette personnalité, dont une lecture du livre » le contrat d’assurance à la lumière de l’Islam » et une introduction à l’écriture historique ».