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Sommet africain sur le climat: une plate-forme pour proposer des solutions africaines à la COP28

Le premier Sommet africain du climat a ouvert lundi ses travaux à Nairobi, au Kenya, un événement qui servira de plate-forme aux pays africains pour aborder les problèmes critiques du changement climatique, tracer une voie commune vers la durabilité environnementale et lancer des appels au financement pour ce continent de plus en plus vulnérable aux graves conséquences du réchauffement.

Dans son discours d’ouverture, le président kényan, William Samoei Ruto, président du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) sur les changements climatiques (CAHOSCC), a appelé à faire de l’Afrique -un continent qui ne représente que 4% des émissions mondiales- « une puissance émergente en matière de croissance verte ».

Il a en outre dit souhaiter que cette rencontre parvienne à une voix commune sur le développement et le climat afin de « proposer des solutions africaines » à la prochaine Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP28) qui se tiendra à Dubaï, aux Emirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre prochains.

« Le sujet majeur (..) est l’opportunité sans équivalent que l’action climatique représente pour l’Afrique », a-t-il ajouté, rappelant le potentiel de l’Afrique pour être entièrement auto-suffisante en énergie grâce aux ressources renouvelables.

M. Ruto a précédemment déclaré que « l’action climatique n’est pas un problème du Nord ni un problème du Sud. C’est notre défi collectif, et il nous concerne tous », appelant à « nous rassembler pour trouver des solutions communes et mondiales ».

Selon l’agence de presse kényane, KNA, au moins vingt chefs d’Etat et de gouvernement participent à ce sommet qui fixera l’ordre du jour de l’engagement de l’Afrique auprès de la communauté mondiale sur les questions de conservation et de changement climatique.

Pour le secrétaire du Cabinet des Affaires étrangères et de la diaspora du Kenya, Alfred Mutua, cité par KNA, le sommet « est une excellente occasion pour le continent africain de s’unir sur toutes les questions liées au changement climatique ».

L’Afrique, a-t-il ajouté, « parlera pour la première fois d’une seule voix sur les questions liées au changement climatique et au financement de programmes visant à en atténuer les effets », soulignant que le Kenya « est un leader dans l’adoption d’une énergie plus propre et plus verte, avec près de 95 % de nos besoins en électricité provenant de sources vertes ».

Organisé parallèlement à la Semaine africaine du climat, du 4 au 8 septembre, sous la houlette du gouvernement kényan et de l’UA, ce sommet de trois jours vise à répondre à l’exposition croissante au changement climatique et à ses coûts associés, tant à l’échelle mondiale qu’en Afrique où vivent 1,2 milliard d’habitants avec plus de 60% des meilleurs potentiels mondiaux en énergie solaire.

En présence de dirigeants africains et de responsables d’ailleurs, dont le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le sommet servira de plate-forme pour informer, encadrer et influencer les engagements, les promesses et les résultats, conduisant finalement à l’élaboration de la Déclaration de Nairobi. Il portera sur la fourniture de solutions innovantes en matière de croissance verte et de financement du climat pour l’Afrique et le monde.

Placer l’Afrique « au cœur de la problématique du financement climatique » 

 

Selon le site officiel de l’UA, le sommet « offre l’occasion d’une Déclaration de Nairobi des dirigeants africains sur la croissance verte et les solutions de financement climatique, ainsi que d’un appel à l’action lancé aux Etats membres de l’Union africaine et aux partenaires de soutien pour qu’ils défendent sa mise en œuvre. Il cherche à lancer une nouvelle ambition pour l’Afrique et à inviter à des partenariats avec le reste du monde ».

En outre, le sommet fournira une plate-forme pour aborder l’intersection du changement climatique, du développement de l’Afrique et de la nécessité d’un investissement mondial accru dans l’action climatique, en particulier en Afrique.

Dans son intervention par visioconférence aux travaux de la réunion préparatoire de haut niveau tenue en juillet dernier en prévision du Sommet africain sur le climat, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahlab, chargée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé le soutien de l’Algérie pour le succès de cette rencontre et insisté sur « l’importance de placer le continent africain au cœur de la problématique du financement climatique, l’Afrique étant la plus affectée par les effets négatifs du changement climatique ».

Mme Dahlab avait appelé, en outre, à « l’adoption d’une approche inclusive pour réaliser la stratégie africaine pour le financement climatique », soulignant l’importance de « prendre en ligne de compte les préoccupations des Etats africains et les différentes initiatives continentales ».

Elle a cité, dans ce cadre, l’initiative du président de la République concernant la création d’un mécanisme africain de réponse aux catastrophes naturelles, qui se veut, a-t-elle estimé, « le meilleur moyen pour protéger notre continent ».

Cette initiative continentale « s’inscrit en droite ligne avec notre stratégie nationale », a affirmé la ministre, rappelant que l’Algérie avait élaboré une nouvelle loi relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable.

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