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Les affrontements au Soudan ont fait plus de 400 morts selon l’OMS, des milliers de femmes enceintes en danger

Les affrontements qui ont éclaté à la mi-avril au Soudan ont déjà fait plus de 400 morts et plus de 3.500 blessés, a indiqué vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« 413 personnes sont mortes et 3.551 personnes ont été blessées », a déclaré une porte-parole de l’OMS, Margaret Harris, lors d’un point de presse régulier à Genève.

Participant également à ce briefing, un porte-parole de l’Unicef, James Elder, a de son côté précisé qu' »au moins 9 enfants ont été tués dans les combats, et plus de 50 enfants auraient été blessés ».

« Malheureusement, nous savons que tant que les combats se poursuivront, les enfants continueront à en payer le prix », a-t-il ajouté.

Il a également indiqué que les soins vitaux qui étaient prodigués avant les affrontements à quelque 50.000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère « ont été interrompus ».

« La vie de ces enfants est menacée », a-t-il souligné.

Le Soudan a l’un des taux de malnutrition infantile les plus élevés au monde, avec – avant les récents affrontements – plus de 600.000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, selon l’Unicef.

  1. Elder a souligné que les combats mettent également en péril le respect de la chaîne du froid dans le pays, « y compris plus de 40 millions de dollars de vaccins et d’insuline, en raison des coupures d’électricité et de l’impossibilité de réapprovisionner les générateurs en carburant ».

« L’aide humanitaire est bien sûr essentielle, mais l’Unicef et ses partenaires ne peuvent pas apporter ce soutien si la sécurité du personnel n’est pas garantie », a assuré M. Elder.

Des milliers de femmes enceintes en danger

Par ailleurs, les violents combats au Soudan mettent en danger des dizaines de milliers de femmes enceintes, rendant trop périlleux pour elles le fait de sortir pour obtenir des soins médicaux d’urgence, a averti jeudi, dans un communiqué de presse, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).

L’UNFPA estime qu’il y a 219.000 femmes enceintes dans la seule capitale Khartoum, dont 24.000 devraient accoucher dans les semaines à venir. Les affrontements violents entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) depuis samedi dernier rendent extrêmement difficile pour ces femmes d’obtenir des soins prénataux essentiels, des services d’accouchement sûrs et des soins postnataux, note le communiqué.

Le conflit n’a pas épargné le système de santé soudanais. Au moins 20 hôpitaux ont été contraints de fermer à Khartoum en raison de la violence. Douze autres hôpitaux à travers le pays fonctionnent toujours, mais pourraient bientôt fermer car ils doivent faire face à des coupures d’électricité et d’eau et à un manque de personnel, a déploré l’agence onusienne.

Les médecins, les infirmiers et le personnel hospitalier ne peuvent pas se rendre au travail et l’aide humanitaire vitale ne parvient pas à cause des barrages routiers et des combats en cours, laissant les installations médicales en sous-effectif, débordées et à court de fournitures médicales essentielles.

Si les violences se poursuivent, il y a un risque que le système de santé s’effondre et que les femmes enceintes et leurs enfants à naître meurent, a averti l’UNFPA.

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