PRISE EN CHARGE DES PERSONNES ÂGÉES: Des programmes efficaces et un riche arsenal juridique
Les pouvoirs publics accordent un intérêt particulier aux personnes âgées, un intérêt qui se traduit par la mise en place d’un arsenal juridique riche et des programmes nationaux efficaces pour protéger et promouvoir cette catégorie au sein de la société. Au lendemain de l’indépendance, l’Etat a pris plusieurs mesures et élaboré des programmes dans divers domaines, à l’instar de la prise en charge sanitaire et des œuvres sociales pour assurer le bien-être du citoyen et améliorer ses conditions de vie, outre des dispositions pour la prise en charge des catégories sociales vulnérables, dont les personnes âgées.
La prise en charge sanitaire globale a permis d’améliorer l’espérance de vie
Le taux de personnes âgées de 60 ans et plus avoisine les 10 % de la population globale et l’espérance de vie moyenne dépasse 76 ans, selon les dernières statistiques. Dans le cadre du renforcement de la prise en charge et de l’accompagnement des différentes catégories sociales vulnérables, la législation nationale a accordé à la catégorie des personnes âgées « un intérêt particulier », à l’instar de la loi 10-12 du 29 décembre 2010 relative à la protection des personnes âgées. Certains textes règlementaires fixent les conditions de mise en place des établissements spécialisés et des structures d’accueil destinées aux personnes âgées, les modalités d’organisation de la médiation familiale et sociale pour le maintien de la personne âgée dans son milieu familial, ainsi que les mesures d’aide et de prise en charge des personnes âgées à domicile. Dans ce contexte, le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a pris plusieurs mesures pour garantir une prise en charge efficace des personnes âgées, en leur accordant notamment des avantages sociaux, un accompagnement psychologique, mesures auxquelles s’ajoute le mécanisme de médiation sociale et familiale en tant qu’outil efficace pour soutenir la cohésion sociale et le tissu familial. Au titre de la prise en charge institutionnelle, le ministère de la Solidarité nationale souligne que ce réseau institutionnel a été créé pour accueillir les personnes âgées de 65 ans et plus, démunies, et/ou sans soutien familial et en situation sociale précaire. Au fil des années, les structures d’accueil des personnes âgées ont « remarquablement évolué », leur nombre étant passé de trois (3) en 1980 à 32 établissements en 2021. Cette évolution est le fruit des efforts entrepris par l’Etat pour assurer une implantation nationale de ces centres et assurer, partant, la prise en charge de cette frange. Les centres d’accueil des personnes âgées garantissent une prise en charge socio-psychologique et sanitaire encadrée par des spécialistes en la matière à savoir des psychologues, des médecins et des assistants sociaux. Ces structures s’attèlent également à l’organisation de différentes activités culturelles et de divertissement telles que des ateliers de couture et de jardinage, en sus de l’organisation de sorties. Selon les chiffres du ministère, une baisse constante des pensionnaires de ces structures est enregistrée. Leur nombre est passé de 2185 personnes en 2010 à 1444 personnes en 2021, et 101 cas ont bénéficié en 2020 d’une réinsertion en milieu familial. Pour le ministère, les moyens humains et matériels importants mobilisés ne remplacent pas la famille, celle-ci étant le meilleur environnement pour les personnes âgées. Les directions locales de l’action sociale assurent, de leur côté, le recensement et le suivi des cas sociaux nécessitant l’intervention, l’assistance et l’accompagnement. Dans ce cadre, quelques 1255 personnes âgées en milieu familial ont été prises en charge et bénéficié d’aides, en l’occurrence des équipements dédiés aux personnes ayant des problèmes sociaux et sanitaires. Les pouvoirs publics ont lancé, par ailleurs, un service numérique dédié à la prise en charge de cette catégorie sociale, une démarche entrant dans le cadre des efforts de numérisation des services sociaux et de simplification des mesures relatives à cette frange.